Thèse soutenue

L’écriture poétique de Tomás Segovia : les possibilités du nomadisme

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Auteur / Autrice : Judite Rodrigues
Direction : Bernard Sicot
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langues, littératures et civilisations romanes : Espagnol
Date : Soutenance le 08/12/2012
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, langues, spectacles (Nanterre)
Jury : Président / Présidente : Zoraida Carandell
Examinateurs / Examinatrices : Bernard Sicot, Zoraida Carandell, Florence Olivier, Annick Allaigre-Duny, Manuel Aznar Soler
Rapporteurs / Rapporteuses : Florence Olivier, Annick Allaigre-Duny

Mots clés

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Résumé

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Cette étude a pour ambition de mettre au jour la trajectoire du poète Hispano-Mexicain Tomás Segovia et de définir sa poétique. On tente ainsi de montrer comment son œuvre, conduite par le tropisme du nomadisme, mène de la reconnaissance des origines, à l’acceptation de l’héritage de l’exil puis au dépassement de cette problématique. La poétique du nomadisme touche à différentes sphères, elle est perceptible dans la thématique, l’écriture, les figures, les formes poétiques ou dans les effets de transfert entre les différentes formes d’arts. Ce sont là autant de points d’analyse à prendre en compte pour explorer les possibilités de cette esthétique nomade qui tend définitivement à brouiller les frontières. Des figures comme la synesthésie, l’oxymore ou la personnification emblématisent la propension à l’échange et au mouvement de la poétique « ségovienne ». Le poète explore aussi l’éventail des possibilités que lui offre la variété des mètres différents dans la silva et dans le rythme hendécasyllabique. Il s’essaye à diverses formes poétiques et explore les modalités de l’entre-deux. Il met à profit l’image du poème. Il dialogue avec d’autres pratiques artistiques et tire parti des mots de la musique et de la peinture. Son écriture procède par d’habiles entrelacements de mots, elle est toute sensorielle, à l’écoute du corps et elle s’offre généreusement dans des vagues langagières puissantes. Fidèle aux valeurs et aux luttes héritées de l’Espagne « peregrina », sa poésie n’entre pas dans la polémique de l’hispanité ou de l’américanité, elle a irrémédiablement choisi le drapeau du nomadisme pour réaliser son anagnorèse et ainsi déchiffrer et saisir le monde avec liberté.