Thèse soutenue

Octave Gréard, réformateur de l’enseignement primaire de Second Empire à la Belle Époque

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Auteur / Autrice : Stéphanie Dauphin
Direction : Jean-Noël Luc
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire moderne
Date : Soutenance le 30/03/2012
Etablissement(s) : Paris 4
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Histoire moderne et contemporaine (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre d'histoire du XIXe siècle (Paris ; 195.?-....)
Jury : Président / Présidente : Jean-François Condette
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Noël Luc, Florence Bourillon, Bruno Poucet, Rebecca Rogers

Résumé

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Gréard a rempli de nombreuses fonctions : inspecteur d’académie à Paris en 1864, inspecteur chargé du service de l’instruction primaire à Paris en 1866, directeur de l’enseignement primaire de la Seine en 1870, inspecteur général de l’Instruction publique en 1871, directeur de l’enseignement primaire au ministère de l’Instruction publique en 1872. Le 11 octobre 1873, victime d’une campagne de calomnie, il quitte le ministère. Jusqu’en 1879, Gréard est considéré comme le principal artisan de la nouvelle organisation pédagogique de l’enseignement primaire. Son plan d’éducation repose sur le mode simultané. En voici les principales caractéristiques : organisation de cours gradués, partage des élèves suivant leur niveau, régulation de l’enseignement, fixation des programmes, établissement de l’examen du certificat d’études. Homme de terrain, il visite les écoles, enquête, mesure les difficultés. Avec l’appui de Jules Simon, Gréard ouvre deux écoles normales primaires laïques, l’une d’instituteurs en octobre1872, l’autre pour les institutrices en janvier 1873. Elles vont diffuser la méthode intuitive. Gréard bénéficie d’importants moyens financiers et entreprend un chantier considérable de constructions d’écoles. Pour la première fois, une école d’apprentis voit le jour dans la capitale. D’autres initiatives suivent : création d’écoles primaires supérieures à Paris, extension de l’enseignement professionnel et des cours d’adultes. Intellectuel, écrivain, académicien, vice-recteur en 1879, Gréard exerce ses talents de pédagogue comme membre du Conseil supérieur de l’Instruction publique, de la section permanente et participe à de nombreuses commissions. En 1882, sa réforme prend une dimension nationale. Les instituteurs s’y associent lors des congrès pédagogiques. Conseiller des ministres, il accompagne pendant vingt-trois ans la politique scolaire de la Troisième République. Dans la prestigieuse académie de Paris (9 départements), son action a été entourée d’un respect unanime. En 1902, les principales réformes sont achevées et mises en œuvre.