Thèse soutenue

L'espace dans l'oeuvre de Luchino Visconti

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Esther Castagné
Direction : Dominique Budor
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études italiennes
Date : Soutenance le 02/06/2012
Etablissement(s) : Paris 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Europe latine et Amérique latine (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'Études et de Recherche sur la Littérature Italienne Médiévale, Moderne et Contemporaine
Jury : Président / Présidente : Suzanne Liandrat-Guigues
Examinateurs / Examinatrices : Dominique Budor, Suzanne Liandrat-Guigues, Federica Mazzocchi, Laurence Schifano, Myriam Tanant

Résumé

FR  |  
EN

Appréhender l’oeuvre de Luchino Visconti à partir de la notion d’espace, alors même que l’homme et le corps de l’acteur semblent être au centre de l’art du metteur en scène, permet de dégager aussi bien les correspondances existant entre théâtre, cinéma et opéra et les spécificités de chacun de ces arts que le dialogue qui s’établit entre les éléments et les influences de chaque création. La polysémie du terme “espace” autorisera en outre à l’envisager tant d’un point de vue matériel (espace scénique, espace(s) cinématographique(s))que temporel (inscription dans un espace-temps caractérisable d’un point de vue historique et/ou social, imbrications de temporalités multiples), tant sous l’angle philosophique(spatialité relative à la perception et à l’idée de finitude, espace mental) qu’artistique(influences littéraires, picturales, musicales notamment). L’espace apparaît ainsi comme une donnée sensible à partir et à l’intérieur de laquelle naît la représentation : il permet alors non seulement de contextualiser l’intrigue à travers des lieux réels se référant à un espace-temps déterminé mais encore de poser une atmosphère propice à l’apparition du personnage et au surgissement d’un monde imaginaire dont l’intensité favorise l’explosion de “vérité”. De cet ensemble se dégagera une esthétique faite de jeux de reflets et d’interpénétration visant à l’établissement d’un spectacle total, en un dialogue des arts toujours renouvelé.