Thèse soutenue

Finance, culture et standardisation : l’évolution des composants de marché.

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Auteur / Autrice : Pierre Lichterowicz
Direction : Gisèle Chanel-Reynaud
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques (doctorat sciences économiques)
Date : Soutenance le 15/11/2012
Etablissement(s) : Lyon 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences économiques et gestion (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Groupe d'Analyse et de Théorie Economique Lyon - St-Etienne (Lyon ; 1997-....)
département : Université Lumière (Lyon). Département de sciences économiques et de gestion
Jury : Président / Présidente : Jean-François Goux
Examinateurs / Examinatrices : Catherine Karyotis, Michel Boutillier, Jean-Michel Servet

Mots clés

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Résumé

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Les composants des marchés financiers peuvent être vus comme une chaîne globale de production de confiance, c’est-à-dire de crédit. Nous appelons cet ensemble de d’acteurs, de règles du jeu et d’outils le Financial Assets Production System (FAPS). Dans le cadre d’une grille de lecture institutionnaliste (Veblen, Coase, North, Williamson) nous essayons de décrire et comprendre la production concrète des actifs financiers, leur système de production et de circulation. Puis nous illustrons par quelques exemples sur les structures globales des marchés, les composants et leurs relations, l'hypothèse "nationality defines organisational rationality". Cette hypothèse est étayée par les nombreux travaux d’anthropologues (Hall, Godelier), sociologues (Banfield, d’Iribarne, Mauss), économistes (Akerlof, Breuer, Tarde, Rugman), autres spécialistes des sciences sociales (historiens, politologues) et techniciens du management interculturel (Hofstede, Trompenaars). « Institutions and culture matter ». La culture nationale, par opposition aux autres référentiels culturels, modèle en partie les composants du marché et leur fonctionnement. Dans cette perspective nous ouvrons la réflexion sur les impacts du déploiement mondial des pratiques de standardisation-certification des services, produits et processus financiers. Et donc sur une potentielle déculturation des structures de marché et leur convergence vers un éventuel modèle « pur », sans marqueurs culturels, de production d’actifs financiers. En d’autres termes, ces réducteurs d’incertitude que sont les normes et leur utilisation sont-ils des « effaceurs de culture » en produisant un isomorphisme institutionnel volontaire ? Notre idée directrice est que la culture nationale n’est pas soluble dans l’ISO, mais au contraire peut s’y révéler. Les caractéristiques nationales ou civilisationnelles des systèmes de production d’actifs financiers ne sont pas sur le point de disparaître, les développements rapides des formes prises par la finance éthique sont là pour corroborer cette hypothèse.