Thèse soutenue

Datation par archéomagnétisme des terres cuites archéologiques en France au premier millénaire av. J.-C. : étalonnage des variations du champ géomagnétique en direction et intensité

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Auteur / Autrice : Gwenaël Hervé
Direction : Philippe LanosAnnick Chauvin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physique des archéomatériaux
Date : Soutenance le 13/01/2012
Etablissement(s) : Bordeaux 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de recherche sur les archéomatériaux (France) - Géosciences (Rennes)
Jury : Président / Présidente : Pierre Guibert
Examinateurs / Examinatrices : Yves Gallet, Stéphane Verger, Meirian Hill, Stefan Wirth
Rapporteurs / Rapporteuses : Yves Gallet, Stéphane Verger

Résumé

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L’objectif de ce travail est l’amélioration des courbes de variation séculaire de la direction (inclinaison I et déclinaison D) et de l’intensité (F) du champ magnétique terrestre en Europe occidentale durant le premier millénaire av. J.-C. 47 fours, foyers et lots de tessons céramiques ont été étudiés pour constituer de nouvelles structures de référence. La datation du moment d’acquisition de l’aimantation a été définie en analysant l’ensemble des informations archéologiques et chronométriques disponibles sur les sites. 39 nouvelles archéodirections ont été obtenues après désaimantations thermique et par champ alternatif. Les 18 archéointensités ont été déterminées par le protocole de Thellier-Thellier et généralement corrigées des effets de l’anisotropie et de la vitesse de refroidissement. Les courbes de variation séculaire françaises, construites par moyenne mobile et par la statistique hiérarchique bayésienne, ont été étendues jusqu’en 1500 av. J.-C. pour la direction et jusqu’en 800 av. J.-C. pour l’intensité. L’inclinaison a une variation non monotone entre 65 et 75° entre 1500 et 0 av. J.-C. Les variations de la déclinaison et de l’intensité sont très fortes avec un maximum en 800 av. J.-C. (30° pour D et 90 µT pour F) et un minimum (-5° pour D et 60µT pour F) en 250 av. J.-C. L’interprétation géomagnétique de la variation séculaire est difficile en raison des lacunes des jeux de données de référence hors Europe. Ces nouvelles courbes plus fiables améliorent la datation archéomagnétique au premier millénaire av. J.-C. et étendent son application à l’âge du Bronze final. Du fait de la forte variation séculaire, le premier âge du Fer est la période la plus propice.