Repérage d'émergence de formes dans les groupes, le cas d'un groupe en formation
Auteur / Autrice : | Denis Bignalet-cazalet |
Direction : | Jean-Claude Sallaberry |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociétés, Politique, Santé publique. Sciences de l'éducation |
Date : | Soutenance le 11/12/2012 |
Etablissement(s) : | Bordeaux 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sociétés, politique, santé publique (Bordeaux) |
Jury : | Président / Présidente : Bernard N'Kaoua |
Examinateurs / Examinatrices : Franc Morandi, Jean Vannereau | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Christine Mias, Patrick Obertelli |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Alors que l’économie semble bien en passe (si elle ne l’est déjà) de devenir « la » science « humaine » prenant le pas sur toutes les autres, on peut se demander s’il est encore temps et pertinent de se préoccuper de groupe. Pourtant, il demeure incontestable que le groupe se révèle une manière très opérante de parler de changement, de pratiquer le changement. De plus, il constitue un moyen incontournable de faire du lien entre les individus (les « atomes » sociaux). Ainsi, la première partie de ce travail est-elle consacrée à retracer le parcours de la science des groupes, la psychosociologie. Puis nous étudions différents paradigmes qui ont encadré, accompagné les tentatives de modélisation de l’apprentissage (ou de la cognition) au cours du XXe siècle. Des approches qui ont, au fil du temps, pris de plus en plus en compte l’environnement dans lequel s’opère cette cognition pour la concevoir comme un processus à la fois individuel et collectif. Dans cette articulation la notion de représentation occupe une place de choix. C’est ainsi que nous sommes conduits à étudier les nombreux aspects que recouvre cette notion de représentation. Ces réflexions nous amènent à la question de la forme, des formes qui organisent et tendent à normaliser la vie d’un groupe. Cela nous donne ensuite l’occasion de nous interroger sur ce qui caractérise un groupe ainsi que de réfléchir à propos de quelques outillages qui permettent de le modéliser — lui et les phénomènes auxquels il est soumis. Nous voyons combien il est important d’utiliser ces outillages non pas en les comparant ou en les opposant les uns les autres mais en nous efforçant de les associer à partir d’une nécessaire multiréférentialité. C’est ce à quoi nous mène aussi une réflexion épistémologique que nous entreprenons pour nous aider à situer la recherche, plaçant résolument l’ « observateur » dans l’action, dans une posture phénoménologique. Cela nous donne l’opportunité de faire le point sur les difficultés que rencontre ce type de recherche, si l’on reste dans le cadre d’une démarche positiviste longtemps adoptée par les sciences « dures ».Enfin, nous sommes amenés à utiliser ces différents points de vue pour appréhender les évolutions suivies par un groupe en formation, durant une semaine. Au cours de l’exploitation des matériaux laissés par ce groupe, nous relevons que détecter les formes (qui structurent son organisation) permet de modéliser son parcours. Mais nous sommes aussi conduits à proposer que le repérage de l’émergence des formes constitue un outillage susceptible de recadrer l’ensemble des approches employées pour décrire les groupes.