Thèse soutenue

Marie-Madeleine en Occident : les dynamiques de la sainteté dans la Bourgogne des IXème-XVème siècles

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Auteur / Autrice : Raphaelle Taccone
Direction : Guy LobrichonDaniel Russo
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 11/12/2012
Etablissement(s) : Avignon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale 537 « Culture et patrimoine » (Avignon)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Histoire, Archéologie et littératures des Mondes chrétiens et musulmans médiévaux
Jury : Président / Présidente : Alain Dierkens
Examinateurs / Examinatrices : Paul Payan
Rapporteurs / Rapporteuses : Edina Bozóky, Svetlana I. Luchitskaya

Résumé

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Le culte de sainte Marie-Madeleine, élaboré dès le second quart du XIème siècle au monastère de Vézelay, sous l’abbatiat de Geoffroi, est unanimement célébré par les foules de fidèles et inspire la sainte plèbe de Dieu sur le chemin du repentir. Particulièrement fécond et consacrant Vézelay, ville gardienne du tombeau de la sainte pénitente des Evangiles comme un haut-lieu de pèlerinage, le culte périclite et plonge dans une situation bipolaire dès le quatrième quart du XIIIème siècle suite à la découverte supposée du véritable corps de la Madeleine à Saint-Maximin en Provence. Beaucoup d’auteurs envisagent le déclin du pèlerinage bourguignon or, il est plus juste d’observer une contraction régionale. En effet, la persistance des témoignages dévotionnels au sein de son berceau primitif et l’implication progressive de la famille ducale de Bourgogne dans la promotion du culte vézelien concourent très largement à une relecture du culte de la sainte.D’une politique monastique, primitivement élaborée par les moines de Vézelay,à une politique princière, s’affirmant pleinement avec l’avènement de la dynastie des Valois, le culte vézelien de la Madeleine est constamment perçu comme une gloire de la Bourgogne. Des sources écrites aux sources liturgiques,à travers le foisonnement des indices dévotionnels en son honneur (reliques,sanctuaires, autels,…) et un corpus iconographique bourguignon la mettant en scène, en regard de l’implication des chanoines de Saint-Maximin et des comtes de Provence - fervent soutien du culte provençal de la Madeleine, les destinées du culte magdalénien, d’une échelle régionale à un ensemble plus grand englobant l’Occident chrétien, méritaient ainsi d’être redéfinies par une approche critique