Thèse soutenue

Psychogenèse et organogenèse en psychopathologie : une hypothèse d'affection ou participation psychosomatique du cerveau

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Georgios Dimitriadis
Direction : Alain Vanier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Recherche en psychanalyse et psychopathologie
Date : Soutenance en 2011
Etablissement(s) : Paris 7
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Recherches en psychanalyse et psychopathologie (Paris2001-....)

Mots clés

FR

Résumé

FR  |  
EN

Les affections psychosomatiques au sens classique sont extra-cérébrales. Néanmoins, comme le concept freudien de névroses actuelles le laissait entendre, il n’y aurait pas de raison pour que des circuits du cerveau ne puissent pas être affectés par un processus psychosomatique. Pour Lacan les phénomènes psychosomatiques ont affaire avec le conditionnement: des signifiants, étant parfois gélifiés, perdent leur fonction signifiante et, de ce fait, deviennent des signes venant de l’Autre et obtiennent une valeur impérative pour l’organisme. La phanéroscopie de Peirce nous aide à conceptualiser ceci comme un processus de réduction sémiotique qui va de la tiercéité signifiante vers la secondéité du signal (qui pourrait conditionner ou provoquer des réactions) ou, même au-delà, vers la priméité de l’automatisme complet. Même au delà du cadre de phénomènes psychosomatiques classiques ce processus de réduction sémiotique serait concevable aussi en ce qui concerne les troubles de l’humeur (dépression, trouble bipolaire, humeur délirante, athymhormie, trouble panique, etc) et pour d’autres états cliniques. Selon Post ce phénomène clinique vers l’automatisme est dû au mécanisme neurophysiologique de l’embrasement qui expliquerait le passage de troubles de l’humeur réactionnels à des états d’humeur plus automatiques. Stahl a avancé que l’embrasement peut déboucher à un effet excitotoxique d’apoptose neuronale mais confond aussi maladies neurologiques et psychiatriques. Pourtant, selon nous, par le processus de réduction sémiotique nous pouvons faire la distinction entre maladies neurologiques et participation psychosomatique du cerveau chez les maladies psychiatriques.