Thèse soutenue

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Auteur / Autrice : Cécile Cames
Direction : Kirsten Bork-Simondon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Épidémiologie
Date : Soutenance en 2011
Etablissement(s) : Paris 6

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Depuis 2001, pour prévenir la transmission mère-enfant (TME) du VIH, l’OMS recommande aux mères infectées d’éviter l’allaitement si l’alimentation artificielle est acceptable, faisable, accessible financièrement, durable et sûre, sinon, l’allaitement exclusif suivi d’un sevrage rapide à 6 mois est recommandé. Cette recherche qui combine les approches qualitatives et quantitatives a montré la faible acceptabilité de ces deux options au sein d’une cohorte de mères participant à une étude sur la prévention de la TME du VIH au Burkina Faso. L’alimentation artificielle n’était pratiquée que par 10% des femmes mais dans des conditions de faisabilité et de sécurité satisfaisantes. Les autres mères ont rencontré de grandes difficultés à allaiter exclusivement, pratique contraire à la norme culturelle et mal acceptée par l’entourage. Leur perception d’un risque élevé de transmission par le lait maternel était une source d’angoisse supplémentaire. Malgré la fourniture d’un aliment de complément fortifié après 6 mois, 50% des enfants non allaités ne couvraient pas leur besoin en énergie, conséquence d’une consommation trop faible d’aliment fortifié et de lait, associée à de mauvaises pratiques d’alimentation. Cependant, la croissance pondérale jusqu’à 24 mois était relativement satisfaisante. La nouvelle stratégie de l’OMS qui recommande depuis 2010 l’allaitement prolongé jusqu’à 12 mois postpartum sous couverture antirétrovirale est une avancée majeure pour les nombreuses femmes au sud qui ne peuvent renoncer à l’allaitement faute d’alternative acceptable. Il est cependant crucial que le soutien à l’alimentation artificielle soit maintenu pour les femmes qui le souhaitent