Dépersonnalisations : du traumatisme à la création
Auteur / Autrice : | Virginie Foloppe |
Direction : | Murielle Gagnebin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études cinématographiques et audiovisuelles |
Date : | Soutenance le 10/11/2011 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Arts et médias (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherche Écritures de la modernité (littérature et sciences humaines) (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Mireille Calle-Gruber |
Examinateurs / Examinatrices : Murielle Gagnebin, Mireille Calle-Gruber, Laurie Laufer, Bernard Lafargue, Catherine Chabert |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L'œuvre filmique relève-t-elle du "sévère exercice de dépersonnalisation" revendiqué par Gilles Deleuze dans l'invention d'une identité personnelle ? Quelles méthodes, les réalisateurs Alfred Hitchcock, Thomas Vinterberg et Kim Ki-duk inventent-ils pour représenter des femmes et des hommes soumis à des situations si intolérables qu'elles les dépersonnalisent et ce jusqu'à l'oubli de leur nom ? Enfin, quels liens peut-on opérer entre une dépersonnalisation qui relève d'une stratégie de survie déclenchée par des traumatismes d'origines diverses et, une autre, qui reflète la formidable puissance de l'acte créateur ? Ma réflexion s'inscrit à la croisée de deux formes de dépersonnalisation dont le psychanalyste Michel de M'Uzan a indiqué les destins radicalement opposés. Chacune, selon lui, s'accompagne d'affect distinct. Aussi à partir de ces différences essentielles quant à la qualité de l'émotion et à la visée, j'analyse, dans ma thèse, les modalités selon lesquelles le créateur est en mesure de nous montrer comment dévier la violence autodestructrice de l'une à la faveur de la puissance créatrice de l'autre qui, avec l'avènement de l'œuvre cinématographique, délivre l'image des empreintes terrifiantes d'un monde contemporain à la tonalité extrêmement archaïque. Tout au long de ma démonstration, les passages fréquents de la poïétique à la narration filmique m'ont permis, à la suite de la proposition de Gilles Deleuze et de la notion de créativité de Donald Woods Winnicott, d'envisager aussi la création en terme d'identité.