Thèse soutenue

L’Intelligence Emotionnelle : une Analyse Psychométrique interculturelle

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Auteur / Autrice : Jahanvash Karim
Direction : Robert Weisz
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de gestion
Date : Soutenance le 28/03/2011
Etablissement(s) : Aix-Marseille 3
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Sciences Economiques et de Gestion d'Aix-Marseille (Aix-en-Provence ; 2000-....)
Jury : Président / Présidente : Jean-Louis Chandon
Examinateurs / Examinatrices : Robert Weisz, Martine Brasseur, Olivier Herrbach, Jean-Pierre Neveu

Résumé

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Malgré la littérature importante dans le champ de l’intelligence émotionnelle, la très grande majorité des études sur le développement et la validation des échelles de mesure de l’intelligence émotionnelle ont été réalisées dans des pays Occidentaux. D’où, une limitation majeure de cette littérature dans son orientation purement occidentale. L’objectif de cette recherche est d’évaluer les propriétés psychométriques du Test d’Intelligence Emotionnelle de Mayer-Salovey-Caruso (MSCEIT), du Questionnaire des Traits d’Intelligence Emotionnelle (TEIQue), et du Test d’auto-évaluation d’Intelligence Emotionnelle (SREIT) dans un contexte comparatif interculturel comprenant des étudiants collectivistes Pakistanais (culture Orientale) et des étudiants individualistes Français (culture Occidentale). Les résultats de cette étude ont démontré que les participants de la culture française ont eu une meilleure performance par rapport aux participants pakistanais au MSCEIT mais pas au TEIQue et au SREIT. Les analyses d’échantillons multiples ont révélé des structures factorielles invariantes du MSCEIT, du TEIQue, et du SREIT à travers les deux cultures. Concernant la validité discriminante, l’auto-évaluation de l’IE, mesurée par le SREIT et le TEIQue, et les mesures de performance de l’IE, évaluées par le MSCEIT, n’ont pas démontré une forte corrélation dans les deux cultures. En autre, les résultats au MSCEIT, au TEIQue, et au SREIT n’ont pas démontré le lien avec l’intelligence cognitive dans les deux cultures. Des corrélations faibles à modérées ont été observées entre les mesures de l’IE et les dimensions de personnalité Big Five. Enfin, les mesures de l’IE se sont révélées indépendantes de styles de communication. Concernant la validité convergente des mesures d’auto-évaluation de l’IE, les résultats au TEIQue ont montré une forte corrélation avec le SREIT dans les deux cultures. En ce qui concerne la validité incrémentale, après un contrôle statistique des dimensions de personnalité Big Five et la capacité cognitive, le MSCEIT et le SREIT n’ont pas démontré le lien avec la satisfaction de vie, l’affect positif, l’affect négatif, et la détresse psychologique dans les deux cultures. En revanche, les facteurs du TEIQue ont expliqué une part significative de la variance dans les variables dépendantes après avoir contrôlé pour les dimensions de personnalité Big Five et l’intelligence cognitive. Cependant, des analyses plus approfondies ont révélé que ces associations ont été en grande partie attribuées au facteur du bien-être du TEIQue. Enfin, les femmes ont montré de meilleurs résultats que les hommes au MSCEIT mais pas au TEIQue et au SREIT dans les deux cultures. En résumé, les résultats de cette étude fournissent les preuves pour validité factorielle, discriminante, et convergente de ces mesures de l’intelligence émotionnelles dans les deux cultures. Toutefois, les résultats concernant la validité incrémentale de ces mesures se sont avérés moins prometteurs que prévu.