Thèse soutenue

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Auteur / Autrice : Sandra Lepers
Direction : Michel Dron
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences biologiques. Sciences du végétal
Date : Soutenance en 2010
Etablissement(s) : Paris 11
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Université de Paris-Sud. Faculté des sciences d'Orsay (Essonne)

Mots clés

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Résumé

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Le vanillier a été importé en Polynésie française au XIXème siècle et multiplié par voie végétative mais les plants cultivés aujourd'hui sont différents des vanilliers supposés avoir été introduits (Vanilla planifolia G. Jacskon, Vanilla pompona Schiede). Dans le cadre du développement de la culture de la vanille en Polynésie et notamment la mise en place d'une Appellation d'Origine « Vanille de Tahiti» il est devenu primordial de définir l'origine du vanillier tahitien et de déterminer si la diversité morphologique observée est liée à une diversité génétique et quels ont pu être les mécanismes ayant conduit à cette diversité. Ces questions sont également indispensables pour la mise en place d'un programme d'amélioration du vanillier. Les données historiques et la comparaison de marqueurs génétiques ITS et AFLP indiquent que le vanillier tahitien Vanilla tahitensis J. W. Moore est d'origine hybride et que son parent maternel est Vanilla planifolia. Le second parent n'a pas pu être déterminé mais semble proche de l'espèce Vanilla odorata Presl. Tout comme son parent maternel, et malgré son origine hybride, Vanilla tahitensis présente des anomalies cytogénétiques : une forte aneuploïdie ainsi qu'une endoreduplication partielle et progressive. Toutefois les comptages chromosomiques dans les grains de pollen suggèrent un retour à une euploïdie au niveau de la formation des gamètes impliquant des processus de régulation complexes chez le vanillier. La cytométrie en flux et les comptages chromosomiques ont mis en évidence des trois degrés de ploïdie parmi les différentes formes collectées dans les plantations traditionnelles : des formes diploïdes ('Tahiti', 'Rea rea', 'Parahurahu', 'Oviri'), triploïdes stériles et tétraploïdes ('Haapape', 'Tahiti long'). La comparaison des marqueurs AFLP et la carte génétique du morphotype le plus cultivé 'Tahiti' suggèrent que tous les morphotypes diploïdes sont issus d'autofécondations de 'Tahiti'. Le second type le plus cultivé et tétraploïde, 'Haapape', résulterait d'endoreduplication du type 'Tahiti' et les autres morphotypes tétraploïdes, d'autofécondations du type 'Haapape'. Ces études permettront de débuter un programme d'amélioration du vanillier tout en donnant des éléments pour mettre en place une protection des vanilliers tahitiens déjà existants. Ces résultats permettront à court et à moyen termes d'aider les agriculteurs polynésiens à développer la culture de la vanille dans un contexte durable.