Thèse soutenue

Géographie des confins : espace et littérature chez trois écrivains québécois : pierre Morency, Pierre Nepveu et Louis Hamelin

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Auteur / Autrice : Elise Lepage
Direction : Jean-Yves Debreuille
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Lettres et arts
Date : Soutenance le 08/02/2010
Etablissement(s) : Lyon 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, langues, linguistique, arts (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Passages XX-XXI
Jury : Président / Présidente : Madeleine Frédéric
Examinateurs / Examinatrices : Claude Filteau, Philippe Godoy

Résumé

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Cette étude interroge les différentes relations que la littérature québécoise contemporaine noue avec l’espace, et particulièrement les lieux de confins que rien ne semble prédisposer à une entrée en littérature : la campagne, la forêt, la petite ville et le Nord. Peu de recherches ont été menées sur ce que représentent ces espaces dans l’imaginaire contemporain. Ce sujet est d’autant plus crucial en littérature québécoise que ces “provinces littéraires” sont associées à des idéologies passéistes héritées de l’histoire littéraire du Québec (la “littérature du terroir”). Comment le poète et naturaliste Pierre Morency (1942-), le romancier Louis Hamelin (1959-) et l’écrivain et essayiste Pierre Nepveu (1945-) prennent en compte cet héritage pour écrire ces confins qui, depuis le début du XXe siècle, subissent de profonds changements ? L’étude s’attache à montrer comment s’élabore une vie intellectuelle qui permet au sujet d’adopter une attitude réflexive propice à l’écriture. Le premier chapitre expose après Beaudoin et Morency en quoi la question de la représentation de l’espace est problématique dans l’histoire littéraire québécoise. Dans le sillage des travaux de Genette, le second chapitre envisage le livre et le texte comme des espaces matériels. Un troisième chapitre étudie la description (Hamon) de quelques paysages privilégiés (Roger). Le dernier chapitre montre comment l’écriture des confins interroge la subjectivité en adoptant une perspective qui combine les approches philosophique (Heidegger), psychanalytique (Anzieu) et esthétique (Simard-Laflamme). La réflexion s’ouvre sur une mise en relation de ces textes avec le discours écologique contemporain.