Thèse soutenue

Evaluation de nouveaux outils diagnostiques de la tuberculose pulmonaire à l'échelle d'un centre de santé périphérique pour les pays à haute prévalence d'infection VIH et faibles revenus

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Auteur / Autrice : Maryline Bonnet
Direction : Arnaud FontanetPhilippe Jean Guérin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Épidémiologie clinique
Date : Soutenance en 2009
Etablissement(s) : Paris 6

Résumé

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La tuberculose (TB) est responsable d’environ 1,5 millions de décès chaque année dans le monde, plus particulièrement dans les pays à forte prévalence d’infection VIH. Dans ces pays, l’examen microscopique des crachats est quasiment le seul test diagnostique disponible mais ne permet de diagnostiquer que 50% des patients co-infectés. Bien que de nouveaux tests soient en cours de développement, il est probable qu’aucun ne remplacera l’examen microscopique dans un avenir proche. Ce travail a exploré les possibilités d’améliorer le diagnostic de la TB pulmonaire dans les conditions opérationnelles d’une clinique périphérique d’un pays à haute prévalence d’infection VIH et à ressources limitées. Il s’est déroulé à Nairobi, au Kenya, entre 2005 et 2007. Nous avons d’abord évalué des techniques d’optimisation de l’examen microscopique. En abaissant le seuil de positivité du frottis et en réduisant le nombre de crachats à examiner, nous avons augmenté de 17% le rendement diagnostique de l’examen microscopique standard, tout en réduisant d’un tiers le nombre de frottis à examiner. En utilisant une technique de concentration du crachat par de l’hypochlorite de sodium suivi d’une sédimentation nocturne, nous avons pu majorer de 23% le rendement diagnostique de l’examen microscopique. Nous avons ensuite évalué les possibilités d’introduction, dans un laboratoire n’ayant que l’examen microscopique, d’un test plus sophistiqué pour diagnostiquer les patients frottis-négatifs, le FASTPLaqueTBTM. Hélas, en raison de problèmes de contamination et d’une sensibilité inférieure à celle du test de référence (culture du crachat), ce test de réplication phagique ne semble pas adapté aux conditions des centres diagnostiques de la TB des pays à forte prévalence d’infection VIH.