Thèse soutenue

Migration, réseaux transnationaux et identités locales : le cas des Colombiens à New York

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Auteur / Autrice : Marion Magnan Penuela
Direction : Michel Agier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie
Date : Soutenance le 08/12/2009
Etablissement(s) : Paris 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Europe latine et Amérique latine (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche et de documentation sur les Amériques
Jury : Président / Présidente : Christian Gros
Examinateurs / Examinatrices : Michel Agier, Christian Gros, Ramón Grosfoguel, Marco Martiniello, Dominique Vidal

Résumé

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A partir d’une ethnographie de la mobilité des travailleurs colombiens originaires de classes moyennes urbaines, cette recherche explore les recompositions spatiales, sociales et d’entraide, à la lumière d’une mondialisation qui prône la flexibilité tout en limitant la mobilité de certains. Les Colombiens font parti du groupe des indésirables au niveau de la mobilité internationale et passent par des formes de contournement et de dénationalisation; mais ils sont bien placés au sein de l’échelle des migrants aux Etats-Unis où ils reconstruisent des identités positives. Cette approche contribue aux études sur les latinos aux Etats-Unis en y positionnant le groupe des Colombiens qui bien que numériquement important est aujourd’hui invisible, mais aussi au débat sur le rôle des réseaux sociaux dans les mobilités. Ces migrants n’utilisent les réseaux d’origine nationale que comme une aide parmi d’autres et la méfiance joue un rôle récurrent dans les liens qu’ils développent. L’approche multi sites incluant le pays d’origine a permis de mieux interpréter les stratégies des personnes qui se construisent au sein d’un seul champ social. L’étude rend compte de la remise en question des hiérarchies et du rôle des femmes au sein des relations transnationales. Enfin, ce travail questionne la fonction de la ville globale et des quartiers multi ethniques non ségrégués dans l’accueil des migrants. En effet, loin des schémas des quartiers ethniques isolés, les Colombiens ont construit différents «espaces colombiens» dont Jackson Heights, dans le Queens, serait un nœud essentiel leur donnant accès à un capital social au niveau du «Grand New York», mais aussi de certains réseaux transnationaux.