Thèse soutenue

Les premières Greguerías dans le creuset esthétique des années 1910 : formation littéraire et réception de Ramón Gómez de la Serna

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Auteur / Autrice : Laurie-Anne Laget
Direction : Serge Salaün
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études hispaniques
Date : Soutenance le 07/11/2009
Etablissement(s) : Paris 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Europe latine et Amérique latine (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche sur l'Espagne contemporaine (Paris)
Jury : Président / Présidente : Paul Aubert
Examinateurs / Examinatrices : Serge Salaün, Paul Aubert, Marie Franco, Eloy Navarro Domínguez, Domingo Ródenas de Moya

Résumé

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L’écrivain Ramón Gómez de la Serna (1888-1963) est l’auteur d’une œuvre qui introduit, en Espagne, une écriture dont la critique souligne très tôt la singularité. En 1912, il crée les Greguerías, forme littéraire brève et ludique, immédiatement commentée pour sa nouveauté mâtinée de subversion. Celle-ci se diffuse en quelques années dans la presse espagnole et reçoit un écho favorable hors des frontières de la Péninsule. Jusqu’en 1962, Ramón Gómez de la Serna publie, dans les journaux ou sous forme de volumes anthologiques, ces courts paragraphes qu’il définit comme l’union de l’humour et de la métaphore, et où il allie la recherche de la dissonance à un travail poétique sur notre perception du monde. C’est pourtant la forme tardive de la greguería qui est la mieux connue et rares sont les études qui ont posé la question de la formation littéraire de Ramón Gómez de la Serna, tant dans les lectures qui ont pu influencer l’auteur que par les choix éditoriaux qui ont présidé à la naissance des greguerías. La présente étude prétend réévaluer la situation littéraire de Ramón Gómez de la Serna dans son contexte de formation, celui des années 1910, où les modèles d’écriture et de professionnalisation, au travers d’une collaboration quotidienne aux journaux et revues de l’époque, sont les fondements esthétiques essentiels de l’œuvre future de l’écrivain. Dans ce cadre, la prose ramonienne offre alors un nouvel éclairage sur la nature plurielle et syncrétique de ce que j’ai appelé le creuset esthétique des années 1910 en Espagne.