Thèse soutenue

Habitats et communautés benthiques du bassin oriental de la Manche : état des lieux au début du XXIème siècle

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Auteur / Autrice : Aurélie Foveau
Direction : Jean-Claude DauvinNicolas DesroyJean-Marie Dewarumez
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géosciences, Ecologie, Paléontologie, Océanographie
Date : Soutenance le 14/12/2009
Etablissement(s) : Lille 1

Mots clés

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Résumé

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Cette étude est consacrée à la réactualisation de la distribution spatiale des communautésmacrobenthiques du bassin oriental de la Manche au début des années 2000, avec une comparaison avec cellesidentifiées par L. Cabioch et ses collaborateurs pour la période 1971-1976. La distribution des communautésmacrobenthiques étant régie pro parte par la couverture sédimentaire, la nature des fonds de la Mancheorientale a été caractérisée et cartographiée à partir de la classification de Folk pour les deux périodes étudiées.Une relative stabilité de la couverture sédimentaire a été mise en évidence : 69 % de la zone étudiée présentantpeu ou pas de changements. Ces observations ont été mises en relation avec l’hydrodynamisme, facteurdominant et structurant de la couverture sédimentaire en Manche. Les zones où un changement est observablese situent dans les baies, à la sortie des estuaires et à proximité des zones connues de bancs de sable. Ensuite,les communautés macrobenthiques ont été analysées séparément pour chaque période puis comparées. Il s’estcependant avéré que la comparaison stricte entre les deux périodes était rendue impossible en raisond’importantes différences méthodologiques. Néanmoins, l’analyse des représentations spatiales a révélé quequatre unités cénotiques semblaient pérennes dans le temps : (1) l’assemblage des sables moyens dunaires ; (2)l’assemblage des sables grossiers ; (3) l’assemblage des graviers plus ou moins ensablés et (4) l’assemblagedes cailloutis. Les analyses, réalisées sur les deux derniers assemblages ont montré que les différentes entitésgéographiques constituant ces assemblages sont distinctes à l’échelle du bassin oriental de la Manche. L’étudede la diversité biologique a montré que le bassin oriental de la Manche est une zone très riche (875 taxarécoltés sur 318 stations) et diversifiée (valeurs de l’indice de Shannon élevées : jusqu’à 6 bits). Cependant, larichesse spécifique reste sous-estimée. Enfin, la modélisation des habitats potentiels (volet prédictif de cetteétude) de 22 espèces d’invertébrés benthiques a été développée. Globalement, les modèles d’habitats présentéssont en accord avec les observations faites sur le terrain : la plupart des espèces choisies pour la modélisation(exception faite des espèces affines des sables moyens et des sables fins) exploitent donc au mieux leur habitat.