Thèse soutenue

= Les sans-toit du centre de São Paulo : un bilan des années 2001-2004

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Auteur / Autrice : Narcisa Beatrice Verri Whitaker
Direction : Yves SintomerRicardo Antunes
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Science politique
Date : Soutenance en 2008
Etablissement(s) : Paris 8 en cotutelle avec Universidade estadual de Campinas (Brésil)

Mots clés

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Résumé

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Ce travail concerne les champs d’action des mouvements sociaux, les composants et le rôle des acteurs. Il existe trois compartiments à partir desquels nous avons l’intention d’ouvrir un nouveau front de connaissances sur un secteur du mouvement pour le logement à Sao Paulo pendant le gouvernement du PT entre 2001 et 2004, moment intermédiaire entre la phase de restructuration de la production capitaliste dans le pays, mise en place par un gouvernement néolibéral, et sa consolidation par un gouvernement se revendiquant de gauche : le premier sur le terrain institutionnel, le second dans le domaine politique, et le troisième dans le champ catégoriel. Ces trois champs impliquant des questions propres à d’autres mouvements présentant des problèmes dont les causes endogènes ou exogènes ne sont jamais exhaustives, entrevoyant des perspectives non encore aperçues, sont développés dans la tentative de trouver des réponses aux phénomènes communs à l’ensemble des métropoles comme Sao Paulo. L’observation empirique des mouvements pour le logement amène à des constatations relatives à la dynamique des mouvements vis-à-vis des politiques publiques et des partis, à leur condition, qui est d’appartenir à un domaine catégoriel, d’être composés principalement de femmes et de migrants, et d’exister grâce aux théologiens de la libération. Certaines de ces constatations sont admises depuis quelque temps par les chercheurs et les théoriciens des mouvements sociaux, d’autres sont niées ou rejetées, mais aucune d’entre elles ne prend pas en compte le caractère d’interdépendance entre les trois compartiments cités ci-dessus. Une analyse plus approfondie montre que les mouvements qui luttent pour des problèmes spécifiques, même s’ils sont conscients des problèmes de l’ensemble de la société, tendent à rester isolés, marginalisés s’ils ne parviennent pas à créer la nécessaire constitution des relations de force dans des conditions déterminées, une d’entre elles étant l’indépendance de l’appareil d’Etat, qui paradoxalement se trouve compromise depuis quelques années au Brésil.