Thèse soutenue

Le vertige, approche psychopathologique, clinique et littéraire

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Auteur / Autrice : Virginie Bucaille Founas
Direction : Paul-Laurent Assoun
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Recherches en psychopathologie et psychanalyse
Date : Soutenance en 2008
Etablissement(s) : Paris 7

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Le cadre du vertige dans son aspect psychopathologique et psychanalytique. Le plaisir du vertige c'est baigner dans la sensation, dans la sensualité des événements avec la certitude que rien de désastreux n'arrivera. Le plaisir est garanti par la continuité des représentations, par la pensée qui s'écoule dans un temps hors temps, dans un espace hors espace. Dès lors que la pensée « campe », les plans dans lesquels s'éprouvent l'espace et le temps peuvent changer. Il suffit qu'un sens, qu'un mot maladroit, qu'un moment fantasmatique deviennent trop proches du sujet pour que la plénitude vire à la détresse. Le vertige vient alors incarner pour le sujet La Mauvaise Rencontre. Le vertige, c'est le monde de la sensation. Le vertige instaure entre lui et le sujet un phénomène circulaire insupportable. Du plaisir à l'angoisse, quelque chose de la déliaison s'installe, quelque chose d'un travail à l'envers se crée. Le vertige vient créer comme une épine dans le moi, épine contre laquelle il aura à lutter, qui va venir faire corps étranger. Le plaisir du vertige vous grandit, vous surprend agréablement par l'ébranlement, pour un temps, du paradigme identitaire référé à la temporalité et à la spatialité spatial mais vous restez dans le plaisir. L'angoisse du vertige vous annihile pour un temps, vous propulse dans un temps sans temps, dans un espace sans espace, dans une discontinuité de soi insupportable et surtout dans une relation qui se veut anobjectale. Cette angoisse s'inscrit et fait traces dans l'oreille du sujet, elle est dense, opaque. Le vertige pour celui qui en souffre, c'est l'irreprésentable, c'est une re-présentation abominable. De ceci, il ne peut en faire une expérience. L'affect occupe l'espace, le voir s'installe à la recherche de points immuables, garants d'un équilibre qui se cherche. Le regard du sujet qui vous parle du vertige s'agrippe à la représentation stable de l'autre dans l'évocation d'un phénomène qui abolit la représentation et l'autre. On entrevoit déjà la duplicité d'organes qui renseignent sur la teneur du monde.