Thèse soutenue

Analyse multi-échelles de la variabilité pluviométrique au Cameroun et ses conséquences sur les rendements du coton

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Auteur / Autrice : Marthe Bella Medjo
Direction : Serge Janicot
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Science du climat et de l'environnement
Date : Soutenance en 2008
Etablissement(s) : Paris 6

Résumé

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Notre objectif est d’analyser et de documenter les relations Climat-Rendements coton au Nord Cameroun. La complexité de cette étude repose sur la différence entre les échelles mises en jeu : la grande échelle climatique et l’échelle locale des rendements. Après avoir caractériser l’évolution interannuelle du cycle saisonnier des précipitations du Cameroun, une analyse diagnostique de téléconnexion des observations et des simulations sur LMDZ4, a montré que la variabilité interannuelle de la petite saison des pluies (MAMJ) est directement liée aux anomalies de SST de l’Atlantique tropical. Et les pluies de Juillet-Août, sont téléconnectées aux anomalies d’ENSO et aux anomalies de SST de la Méditerranée. La variabilité interannuelle des pluies de la zone coton est ainsi liée à un signal de grande échelle. L’échelle saisonnière a montré une absence du saut de mousson sur le secteur longitudinal 10°E-15°E mais une migration progressive de celle-ci. De plus, elle migre moins vers le Nord dû à la présence de la dépression thermique de surface. L’échelle intrasaisonnière montre le rôle des modes de variabilité « sahélien » à 15 jours et « global africain » à 40 jours qui modulent la convection de la mise en place de la mousson au dessus de la zone coton au 12 Juin en moyenne. Les pluies de Juin se sont révélé être la variable climatique qui explique le mieux la variabilité interannuelle des rendements. Cette étude a montré une approche particulière et s’avère ainsi être un outils essentiel comme support pour l’étude des liens Climat-Rendements en coton et comme document de base pour l’étude des régimes pluviométrique du Cameroun aux différentes échelles spatiotemporelles.