Thèse soutenue

Analyse de la mobilité et de la croissance des rickettsies dans différentes lignées cellulaires

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Premanand Balraj
Direction : Patricia Renesto
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Maladies transmissibles et pathologies tropicales
Date : Soutenance en 2008
Etablissement(s) : Aix-Marseille 2
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Université d'Aix-Marseille II. Faculté de médecine (1970-2011) - Unité des rickettsies (Marseille)

Résumé

FR

La mobilité actine-dépendante des rickettsies dans le cytosol des cellules eucaryotes a longtemps été considérée comme l’une des caractéristiques permettant la différenciation des rickettsies du groupe boutonneux (SGF) avec celles du groupe typhus (TG), bactéries intracellulaires strictes à l’origine de fièvres éruptives et du typhus. De fait, la protéine RickA, dont le gène est absent dans le TG, a été décrite comme étant responsable de la mobilité des rickettsies du SFG. Certaines observations récentes suggèrent toutefois que le schéma est plus complexe que ce que l’on imaginait. Cette thèse a donc eu pour objectif de mieux caractériser la mobilité des rickettsies du genre Rickettsia. Dans un premier temps, et en suivant des protocoles standard, nous avons produit un anticorps monoclonal dirigé contre la protéine RickA recombinante de R. Conorii. En western-blot cet anticorps reconnaît spécifiquement RickA pour toutes les rickettsies testées classées dans le SFG. La seconde partie de notre travail a concerné l’étude de la mobilité d’une rickettsie du SFG récemment isolée, soit R. Raoultii. La particularité de ces bactéries est que leur capacité à se mouvoir varie en fonction de leurs cellules hôtes. Nous avons montré que l’absence de mobilité de R. Raoultii dans les cellules L929 n’était pas corrélée avec l’enfermement des bactéries dans la vacuole de phagocytose, ni avec un défaut d’expression de RickA. Ces données démontrent que l’expression de RickA ne suffit pas à la mobilité des rickettsies, ce qui renforce l’hypothèse d’un autre facteur, évoqué antérieurement. Enfin, en utilisant comme support de culture différentes lignées de cellules eucaryotes, nous avons mis en évidence une réplication exacerbée de R. Conorii dans les L929. Ces données ont une importante toute particulière dans le contexte de l’analyse post-génomique des bactéries qui requiert de grandes quantités de matériel. Globalement, nous pensons que ces résultats contribuent à une meilleure connaissance de la pathogénicité des rickettsies.