Thèse soutenue

Le système judiciaire mauritanien : unité de juridiction et dualité de régimes

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Auteur / Autrice : Ngary Ba
Direction : François-Paul Blanc
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Droit privé et sciences criminelles
Date : Soutenance en 2007
Etablissement(s) : Perpignan

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La première organisation légale en Mauritanie date à partir juin de 27, 1961 avec la loi N° 61-012. Cette organisation a été marquée par une dualité basée sur la séparation, musulmans bien/droite moderne "à la grossesse des cartels de l'Islam l'influence du right" moderne ; et l'existence de deux corps distincts : magistrats et cadis. Cette situation se développera à partir de 1983 vers une unification des deux ordres avec la fusion des corps. Néanmoins, ce choix du législateur n'a pas mis un terme à la persistance d'une justice composite ; avec deux avoir d'écoles, chacun, une formation, une vision et une méthodologie différentes de l'autre. Cette réalité, et son tenir compte par le législateur, constitueront avec le cadre politique et constitutionnel, les facteurs plus déterminant quand avec la qualité de la justice en Mauritanie. L'adoption de la constitution juillet de 20, 1991 a ouvert la manière avec un nouveau cadre juridique marqué par un libéralisme constitutionnel proclamant des libertés publiques et le principe de l'indépendance" de la justice. Cette évolution constitutionnelle a été suivie par la réforme de 1994 visant désespérément à adapter le cadre législatif aux exigences nouvelles d'une justice indépendante, à travers la reconnaissance d'un certain nombre de garanties d'indépendance par la loi organique 94-012 du 17 février 1994. En 1999 une nouvelle organisation judiciaire a été adoptée. Cette réforme s'était fixée comme objectifs d'assurer une plus grande spécialisation des chambres au niveau des tribunaux régionaux et cours d'appel ; ainsi qu'une révision de la collégialité et l'introduction du principe du juge unique au niveau des tribunaux de première instance. Dans la pratique, l'adoption des ces textes n'a eu qu'un faible impact sur la situation du secteur judiciaire. En effet, d'une part l'indépendance ne s'est jamais concrétisée faute de volonté politique et de dynamisme des acteurs de la justice et, d'autre part la spécialisation des chambres s'est avérée peu réaliste et n'a pu être expérimentée qu'à Nouakchott et Nouadhibou.