Thèse soutenue

FR
Auteur / Autrice : Oumar Diallo
Direction : Jean-Louis ArcandJean-Louis Combes
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance en 2006
Etablissement(s) : Clermont-Ferrand 1

Mots clés

FR

Mots clés contrôlés

Résumé

FR  |  
EN

Cette thèse est un recueil de trois essais, chacun correspondant à un chapitre. Le premier chapitre procède à l'analyse des causes de la faible croissance de l'Afrique en s'appuyant sur l'argument dit "des politiques". C'est ainsi qu'il convoque la littérature mettant l'accent sur le rôle de l'instabilité des politiques et utilise le modèle de l'économie dépendante comme fondement théorique. Le chapitre explore les effets potentiels de l'instabilité des dépenses publiques et du taux de change réel sur la dynamique de croissance ainsi que les canaux de transmission à travers lesquels ces effets prennent corps. Les résultats de l'analyse empirique révèlent que l'instabilité des dépenses publiques exacerbe l'instabilité du taux de change réel, qui, en retour, exerce un effet négatif tant sur l'investissement que sur la productivité globale des facteurs. Par ailleurs, l'analyse impirique indique, en partie, que l'appréciation du taux de change réel contribue au déclin des secteurs, à fortes externalités positives, contribuant ainsi à des pertes continues de productivité et à une croissance économique atone. Ces résultats impliquent que la stabilité des dépenses publiques et du taux de change réel est cruciale pour la croissance économique à long terme du continent. Le second chapitre s'intéresse à la problématique politiques économiques et pauvreté et s'appuie, également, sur le modèle de l'économie dépendante. Le chapitre part des dépenses publiques et, dans une large mesure, du taux de change réel et explore les liens entre ces deux variables et la pauvreté. L'analyse empirique, reposant sur un échantillon de pays africains et non-africains, montre que la dépréciation du taux de change réel favorise les pauvres, à condition que les inégalités de revenus ne soient pas criardes et que les institutions fonctionnent adéquatement. Il découle de ces résultats empiriques que la dépréciation du taux de change réel peut être un puissant outil au service de la réduction de la pauvreté si elle est complémentée par d'autres politiques. Ces politiques comprennent entre autres : faciliter l'accès des pauvres aux facteurs de production et améliorer la qualité des institutions. S'inscrivant dans la droite ligne de la littérature liant les choix de politiques aux régimes politiques, le troisième et dernier chapitre porte un regard sur les implications du processus de démocratisation enclenché en Afrique sur les propriétés cycliques de la politique budgétaire. La principale question à laquelle essaie de répondre ce chapitre est de savoir si les institutions démocratiques ont facilité l'adoption de politiques budgétaires contra-cycliques sur le continent. L'analyse empirique y répond en montrant une corrélation positive entre institutions démocratiques et politiques budgétaires contra-cycliques. De plus, et ce point est sans doute le plus important, les institutions formelles ayant pour vocation de contrebalancer le poids de l'exécutif s'avèrent être le principal facteur qui explique pourquoi les démocraties lissent mieux les cycles économiques aue les autocraties.