Thèse soutenue

La mosquée et ses enjeux d'insertion contemporaine dans la ville "non musulmane"

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Auteur / Autrice : Sidi Mohamed El Habib Benkoula
Direction : Jocelyne Dubois-Maury
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Urbanisme
Date : Soutenance en 2005
Etablissement(s) : Paris 12
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Institut d'urbanisme de Paris (Créteil, Val-de-Marne)

Mots clés

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Résumé

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La grande mosquée de Paris a été édifiée en 1926, celle de Mantes-la-Jolie, seconde mosquée de France dotée d'un minaret, a été construite en 1981. Depuis, une douzaine de mosquées " visibles " sont érigées, avec ou sans minarets. La majorité des lieux de culte musulman dont le nombre varie entre 1500 et 1700 est représentée par des salles de prière installées dans des conditions précaires. Leur sortie de la clandestinité à partir des années 1980 pose la question de leur identification architecturale et leur localisation urbaine selon leur situation dans un tissu urbain classique (ex : Paris) ou dans un quartier périphérique (banlieue). L'opposition entre les politiques nationales et les politiques locales laisse émerger un désaccord patent autour d'une définition claire de la laïcité et les possibilités de financer la construction des lieux de culte. Par ailleurs, il apparaît des différents blocages qui accompagnent les processus de réalisation " éventuelle " des lieux de culte musulman que ces derniers sont en premier lieu tributaires des politiques locales. L'instruction du dossier de permis de construire d'une mosquée peut durer parfois plusieurs décennies. Cet attentisme de type administratif est imputé à la désunion des musulmans, l'importance des demandes en matière de lieux de culte et l'hostilité des riverains et des pouvoirs publics. Les représentations qui accompagnent le débat public sur l'insertion des mosquées, liés à l'ignorance du droit par les musulmans et les décideurs publics locaux, génèrent des situations qualifiées de " non-droit ".