Thèse soutenue

La tour Eiffel : ethnologie d'un espace touristique

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Auteur / Autrice : Gilles Teissonnières
Direction : Patrick Gaboriau
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Ethnologie
Date : Soutenance en 2005
Etablissement(s) : Paris 5
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire d'anthropologie urbaine (ParisIvry-sur-Seine, Val-de-Marne)
Jury : Président / Présidente : Jean-Didier Urbain
Examinateurs / Examinatrices : Patrick Gaboriau, Jean-Didier Urbain, Anne Raulin, Georges Vigarello

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Le phénomène touristique se caractérise par des rythmes spécifiques associés à une forte mobilité dans l'espace. Ces caractéristiques rendent nécessaire la mise en place d'une méthodologie adaptée, pour mieux comprendre un monde qui, sur certains plans se déterritorialise. Cette recherche repose sur l'ethnographie du site touristique de la tour Eiffel. Le propos de cette étude, située dans la ville et dans l'entrelacs complexe des multiples réseaux qui l'animent, vise à comprendre en quoi l'espace de la tour Eiffel s'offre comme un lieu protéifomre et un condensé du milieu urbain. La perspective diachronique fait apparaître le modelage de ce lieu et sa consécration comme espace de la centralité touristique. En tant qu'espace de tourisme mondial, la tour Eiffel s'inscrit dans un mouvement transnational. Elle se présente comme un paradigme de la globalisation et l'approche de l'économie touristique nous conduit à prendre la mesure de ce processus à l'oeuvre. Les logiques qui sous-tendent ce mouvement sont analysées à travers l'étude de terrain, qui concerne les pratiques des visiteurs, et la place de ce lieu emblématique marqué par les groupes qui le traversent. "L'inventaire des rôles" qui se font jour dans ce cadre traduit la complexité inhérente aux lieux de trafic. L'exploration des interactions qui s'établissent entre les différents protagonistes traduit l'existence de térritorialités superposées et fait surgir des interrogations propres au rapport à l'"autre". La période transitoire du séjour touristique est appréhendée comme une phase liminaire à partir de la notion de rites de passage. L'ensemble des pratiques touristiques récurrentes qui y est associé et anime ce lieu est repéré et analysé comme des rites sécularisés qui font du monument un espace transitionnel dans la ville.