Thèse soutenue

Caractérisation et expression des gènes de métallothionéines chez deux modioles hydrothermales : Bathymodiolus thermophilus et Bathymodiolus azoricus

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Auteur / Autrice : Yann Hardivillier
Direction : Marc Laulier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie des organismes et populations
Date : Soutenance en 2005
Etablissement(s) : Le Mans

Mots clés

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Résumé

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Il existe au niveau des sources hydrothermales océaniques une grande biodiversité où lespopulations peuvent être caractérisées par de fortes densités. Les modioles du genre Bathymodiolus(Mytilidae) sont présentes au niveau de ces écosystèmes particuliers caractérisés par de fortesconcentrations en métaux qui sont en général toxiques pour les animaux. Lors de ces travaux, deuxespèces de modioles ont été étudiées : Bathymodiolus azoricus, qui est une espèce dominante de plusieurssources hydrothermales identifiées sur la dorsale me��dio Atlantique et Bathymodiolus thermophilus qui estune espèce commune de la dorsale du Pacifique Oriental. On peut se demander si ces modioles ont mis enoeuvre des stratégies adaptatives particulières qui leur ont permis de résister aux fortes concentrationsmétalliques pour coloniser cet environnement. Pour comprendre ces phénomènes adaptatifs, nous avonschoisi d'étudier les métallothionéines qui sont de petites protéines ubiquistes impliquées dans lemétabolisme des métaux et dont l'induction par les métaux est établie chez de nombreuses espèces. La caractérisation des séquences des gènes de métallothionéines a permis de montrer l'existenced'au moins deux gènes de métallothionéines (MT-10 et MT-20) chez les deux espèces étudiées. Desanalyses phylétiques indiquent que les séquences de ces gènes sont proches de celles caractérisées chezdes mollusques littoraux. L'analyse de l'activité des gènes de métallothionéines a permis d'identifier le particularisme desmodioles hydrothermales face aux expositions métalliques. La quantification des métallothionéines et desARNm MT extraits de modioles exposées à différents métaux en conditions hyperbares ou à pressionatmosphérique montre que l'hypothèse de l'induction des gènes de métallothionéines par les ionsmétalliques émise chez un grand nombre d'espèces n'est pas clairement identifiée chez les modioleshydrothermales étudiées. Il n'existe pas de lien explicite entre la stabilité observée des niveaux d'ARNmMT et les variations identifiées des teneurs en métallothionéines. Des mécanismes différents de ceux misen oeuvre par les mollusques littoraux pourraient permettre aux modioles de vivre au sein de l'écosystèmehydrothermal.