Thèse soutenue

Marcheurs en montagne et expérience de l'espace. Une analyse de la construction du rapport à l'espace, à travers la pratique de la marche dans les Pyrénées

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Auteur / Autrice : Anne-Sophie Devanne
Direction : Pierre Donadieu
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'environnement
Date : Soutenance en 2005
Etablissement(s) : Ecole nationale du génie rural, des eaux et des forêts (Paris ; Nancy ; 1968-2006)

Mots clés

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Mots clés libres

Résumé

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L’objectif de cette thèse est de contribuer à la compréhension du rapport sensible à l’espace de marcheurs, visiteurs en montagne et l’hypothèse est posée que, à travers des significations variées attribuées à l’espace, leur pratique relève d’une découverte et d’une (re)présentation de soi et, au delà, de la définition d’une identité collective. J’ai, pour mener ma recherche, mobilisé le concept d’expérience de l’espace et, surtout, mis au point une méthode adaptée à la fois un ancrage phénoménologique, à la situation de visite et à la pratique de la marche à pied. Cette méthode met en œuvre trois entretiens successifs ainsi qu’une observation participante. L’analyse du matériau produit met en évidence la construction d’une expérience de l’espace en six dimensions à la fois diversifiées (dans leur mobilisation et leur expression) et interdépendantes : sociale, savante, esthétique, corporelle, ludique et cueilleuse. Des phénomènes sont ensuite examinés pour expliquer cette construction et, précisément, les conditions de sa spatialité et de sa temporalité. Il est enfin montré que, parmi les dimensions identifiées, le registre social est omniprésent. Les participants se reconnaissent à l’intérieur d’un même groupe social (et ses codes et valeurs) et le rôle central du groupe de marche et des personnes qui le constituent est souligné. À partir des notions de rite et de cheminement, il est possible de montrer dans quelle mesure la marche en montagne est source de lien social ; dans quelle mesure, aussi, à travers des objets comme la carte et le chemin, l’expérience des marcheurs se joue sans cesse entre le matériel et l’immatériel, entre le temps et l’espace.