Relations entre les formes migratrice marine et résidente de la truite commune (Salmo trutta L. ) : approches génétique et écologique
Auteur / Autrice : | Katia Charles |
Direction : | Éric Feunteun |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Physiologie, biologie des organismes, populations, interactions |
Date : | Soutenance en 2005 |
Etablissement(s) : | Caen |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Des approches combinées de génétique des populations et d'écologie visent à étudier les relations entre deux formes (anadrome et résidente) de la truite (Salmo trutta L. ) cohabitant sur un bassin hydrographique. Les analyses microsatellites des populations de bassins normands correspondant à des contextes écologiques variés (Oir, Touques, Orne, Bresle) démontrent la prédominance de l'effet spatial et, dans une moindre mesure de l'effet cohorte, sur le facteur forme dans la différenciation entre échantillons d'un même bassin et entre bassins. Le niveau de divergence entre les formes varie selon les caractéristiques du bassin et de la population qui favorisent plus ou moins les flux de gènes. Une absence de divergence entre formes est établie pour les populations de la Touques et de l'Oir qui divergent des souches domestiques. Une approche écologique basée sur les isotopes stables du carbone et de l'azote a permis de donner des éléments d'explication à ce résultat. En effet, la discrimination de la progéniture des femelles des deux formes au stade alevin émergent par cet outil révèle un large chevauchement des sites de ponte sur un affluent de l'Oir et une contribution variable des femelles anadromes au recrutement. L'analyse génétique des alevins indique un flux de gènes significatif entre adultes des deux formes sur les sites de ponte. En revanche, les truites résidentes de la Bresle, de l'Orne et de têtes de bassin de l'Oir non accessibles aux anadromes présentent des divergences significatives avec les anadromes qui pourrait être, selon les cas, la conséquence d'un isolement spatial entre les échantillons ou de l'effet de déversements d'individus domestiques.