Thèse soutenue

L'écoute de l'oeil : la jeune Parque ou l'écho polyphonique

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Auteur / Autrice : Murielle Martin
Direction : Michel Sicard
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Arts plastiques et sciences de l'art
Date : Soutenance en 2004
Etablissement(s) : Paris 1
Jury : Président / Présidente : Vittoria Borsò
Examinateurs / Examinatrices : Edmond Nogacki

Mots clés

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Résumé

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Le point de départ coi͏̈ncide au point d'arrivée dans un tourbillon de phénomènes fugitifs d'apparition de la Jeune Parque. Le musicien-rêveur proustien ou l'artiste travailleur intégré au système social se laisse séduire par l'interférence de l'écho polyphonique de la Jeune Parque traversé par des tropismes de l'Écoute. La circularité et la temporalité de l'Ecoute de l'œil ont été retenues à partir d'une matérialité impressionnelle de l'écoute assujettie à une interaction permanente de " visages, de paysages et de rivages " aux origines diverses en suivant les interférences polyphoniques de Fichte, Husserl, Luhmann. Proust, Sarraute, Valéry. L'être humain rêve et s'éveille à l'interférence d'un imaginaire né de la " magie du rêve ", à une matière propre des vécus et des messages placés sur le " réseau de l'imaginaire ". C'est le besoin absolu de l'esprit libre, qui, sans se laisser étouffer par aucun système, autorise la rencontre avec les partenaires du vivant, réunis au sein du milieu animal, humain, végétal ou minéral, dans son ambition à " devenir sonore " Les protagonistes OEIL-Oreille ont cohabité dans un champ ou 1a poi͏̈étique a livré un oeil, non plus comme simple chorégraphe des choses mais en tant que partenaire séduit par la machine auditive (oreille) qui reprend à son compte les sonorités des mots par la fonction de la mémoire auditive. Le personnage poétique de la Jeune Parque, hybride ŒIL/OREILLE mène encore à l'unisson le jeu qui commence par la lettre R. De I'" éternel retard des écarts d'espaces sonores " et en confrontation avec un réel en demi-teintes. La personne, qui rêve et s'éveille à l'interférence de la " matière de rêves ou matière d'utopies " réalise que le rêve est fini. Le voyage poétique s'achève, sans avoir manqué de signaler que l'être humain est souvent " de trop ", et que peut-être le sol se dérobe sous ses pieds. L'interférence dans l'univers (la Voix Cyberspace) oblige-t-elle encore à intégrer encore ce qui reste de l'élément minéral, de l'espèce animale et de l'être humain ? Il faudrait pourtant rendre nécessaire et vivante la communication interplanétaire de la présence subtile et fugitive d'une silhouette humaine, d'un être, qui rêve et s'éveille encore à l'interférence d'un imaginaire, né de la magie du rêve et de l'utopie.