Thèse soutenue

Les Récepteurs aux immunoglobulines A des éosinophiles

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Auteur / Autrice : Véronique Decot
Direction : David Dombrowski
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Immunologie
Date : Soutenance en 2004
Etablissement(s) : Lille 2

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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L’immunoglobuline A (IgA) est principalement rencontrée au niveau des muqueuses où se localise essentiellement le polynucléaire éosinophile, impliqué dans la défense anti-parasitaire aussi bien que dans les maladies allergiques. Différentes études ont montré l’interaction entre l’IgA et cette cellule chez l’homme, mais également chez le rat et la souris. Cependant, les récepteurs impliqués ne sont pas clairement identifiés. La première partie de ce travail visait donc à identifier les structures exprimées par les éosinophiles de ces trois espèces parmi les six récepteurs aux IgA déjà décrits : CD89 (FcαRI), le récepteur pour le composant sécrétoire, le récepteur pour les immunoglobulines polymériques (pIgR), Fcα/µR, le récepteur de la transferrine et le récepteur de l’asialoglycoprotéine. Ainsi, les éosinophiles humains expriment le pIgR, le récepteur de l’asialoglycoprotéine et le récepteur de la transferrine, en plus du CD89 et du récepteur au composant sécrétoire déjà identifiés. Chez la souris, ils expriment le récepteur de la transferrine et chez le rat, le récepteur de l’asialoglycoprotéine. Plusieurs récepteurs sont donc susceptibles d’interagir avec l’IgA, prédominant selon la localisation cellulaire. Cette étude a également souligné la complémentarité de ces deux modèles animaux pour étudier la biologie de l’IgA. Dans une seconde partie, les effets d’une molécule anti-allergique, le suplatast tosilate, ont été étudiés sur l’activation des éosinophiles notamment dépendant de l’IgA. Les résultats ont montré que cette molécule inhibait partiellement le relargage de médiateurs cytotoxiques et modifiait la réponse immune en inhibant la libération de cytokines immunomodulatrices. La modulation pharmacologique de l’activation dépendant de l’IgA par le suplatast tosilate implique une action directe de cette molécule sur la cellule, limitant ainsi sa contribution aux dommages tissulaires observés dans les pathologies allergiques.