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Être insurgé et être citoyen : à Paris durant la Seconde République
| Auteur / Autrice : | Louis Hincker |
| Direction : | Alain Corbin |
| Type : | Thèse de doctorat |
| Discipline(s) : | Histoire |
| Date : | Soutenance en 2003 |
| Etablissement(s) : | Paris 1 |
| Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Philippe Boutry, Claude-Isabelle Brelot, Jean-Claude Caron, Dominique Kalifa |
Mots clés
Résumé
Au lendemain de chaque journée révolutionnaire parisienne de la Seconde République, les autorités qui se succèdent mettent en place des procédures de récompense, de répression et d'indemnisation. La " journée insurrectionnelle " est tour à tour valorisée puis stigmatisée. Dès 1848, la figure de l' " insurgé " occulte l' expérience du " citoyen-combattant " membre de la garde nationale démocratisée, ainsi que la spécificité d'un espace public bouleversé par la prise d'armes de février dont le contrôle échappe au pouvoir exécutif et au militantisme politique. Les procédures révèlent l'importance de la famille et la relation entre le statut de père et celui de " citoyen-combattant ", à la fois protecteur du foyer et défenseur de la République. Pour autant le " citoyen-combattant " connaît une répression irrémédiable et perd sa légitimité lors des journées de juin. L'apprentissage de la démocratie s'accompagne de l'apprentissage corollaire de l'illégitimité de la prise d'armes citoyenne.