Thèse soutenue

Dynamique des systèmes monétaires et financiers et développement économique : analyse des politiques de libéralisation financière (application au cas tunisien)

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Auteur / Autrice : Mounir Bali
Direction : Albert Marouani
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance en 2003
Etablissement(s) : Nice
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre d'Etudes en Macroéconomie et Finance Internationale (Nice)

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Pendant longtemps, le statut paradoxal de la monnaie dans les théories de la croissance est expliqué par le clivage hétérodoxe-orthodoxe concernant son endogeneité-exogeneité selon le sens attribué à la causalité épargne-investissement. Mais, depuis les années 1980, suite à la crise de la dette extérieure, les modèles de croissance endogène qui intègrent le rôle de la finance concluent que le niveau de développement financier peut constituer un effet de rattrapage et de convergence économique, ou au contraire de pièges de pauvreté. Les résultats de notre étude du cas tunisien indiquent l'existence d'une interrelation positive entre le niveau de développement financier et le degré de développement économique qui est dominée par l'effet de la finance induit par la demande. Par ailleurs, les politiques de libéralisation financière constituent une stratégie controversée de développement économique. La validité de leurs postulats et les hypothèses qui les sous-tendent pour le cas de la Tunisie sont confirmés par nos tests économétriques. En revanche, théoriquement, le rationnement du crédit, le dualisme financier, et les imperfections du marché, constituent les soubassements critiques de ces politiques. La stabilité macro-économique, la séquentialisation des réformes, la réglementation prudentielle, la supervision, et la bonne gouvernance, sont des conditions primordiales pour éviter les effets pervers possibles. Egalement, la convertibilité totale de la monnaie des pays en développement comme la Tunisie, nécessite l'adaptation de leurs régimes de change et la signature d'accords monétaires bilatéraux ou régionaux pour se prémunir contre le risque de crises monétaire et financière face aux chocs asymétriques. A cet égard, la théorie de la répression financière ne peut pas être rejetée si et seulement si elle est souscrit dans des politiques économiques de long terme qui allient marché et Etat.