Thèse soutenue

Impacts vasculaires de l'hypertension arterielle expérimentale et de son traitement

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Auteur / Autrice : Cécile Artigues-Varin
Direction : Vincent Richard
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Pharmacologie cardiovasculaire
Date : Soutenance en 2002
Etablissement(s) : Paris 11
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Université de Paris-Sud. Faculté de médecine (Le Kremlin-Bicêtre, Val-de-Marne)
Jury : Président / Présidente : Christian Thuillez
Examinateurs / Examinatrices : Christian Thuillez, Jean-Luc Elghozi, Michel Safar, Michel Godin
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Luc Elghozi, Michel Safar

Mots clés

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Résumé

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La plupart des médicaments anti-hypertenseurs peuvent agir directement au niveau des cellules musculaires lisses, en exerçant un effet vasodilatateur direct ou en s'opposant aux effets des grands systèmes vasoconstricteurs. Cependant deux classes de médicaments ne sont pas caractérisés principalement par cet effet direct sur les cellules musculaires lisses ; les agonistes α2 (mécanisme d'action au niveau central) et les diurétiques (mécanisme d'action au niveau rénal). Notre première étude montre que tous les ligands α2, qu'ils soient agonistes ou antagonistes, interfèrent avec les effets vasoconstricteurs des agonistes α -adrénergiques. Chez le rat Dahl, nos résultats montrent que l'indapamide, contrairement à l'hydrochlorothiazide, exerce un effet anti-vasoconstricteur direct, dont les mécanismes apparaissent semblables à ceux du monoxyde d'azote (NO). Les effets vasculaires directs des anti-hypertenseurs ne se limitent pas à leurs effets inhibiteurs au niveau des contractions musculaires lisses. Si leurs effets structuraux (diminution de l'hypertrophie et baisse de la fibrose) sont connus de longue date, ce n'est que récemment que la protection endothéliale a été reconnue comme importante dans l'hypertension artérielle. Nos expériences réalisées sur le rat two-kidney, one clip démontrent que l'hypertension rénovasculaire n'affecte ni la libération basale de NO, ni l'augmentation du stress oxydant. Ceci n'est pas en faveur d'une relation directe entre le rôle du système rénine-angiotensine dans l'étiologie de l'hypertension artérielle d'une part, et le stress oxydant conduisant à une dysfonction endothéliale d'autre part. Enfin, si l'existence d'une dysfonction endothéliale dans l'hypertension artérielle est aujourd'hui bien démontrée, les conséquences à long terme d'une telle dysfonction restent peu claires, en particulier lorsque celle-ci affecte les artères de conductance qui ne participent pas à la régulation des résistances vasculaires. Les résultats de notre travail montrent chez le rat Dahl sensible au sel, que l'hypertension s'accompagne d'une augmentation de l'adhésion des monocytes sur les cellules endothéliales qui pourrait contribuer à l'augmentation du risque de survenue de maladies cardiovasculaires associées à l'hypertension.