Thèse soutenue

Exploitation du bois par les populations néo-eskimo entre le nord de l'Alaska et le haut-arctique canadien

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Auteur / Autrice : Claire Alix
Direction : Nicole Pigeot
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Art et archéologie
Date : Soutenance en 2001
Etablissement(s) : Paris 1
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Yvon Csonka, Patrick Plumet, Éric Taladoire
Rapporteurs / Rapporteuses : David Alexander Morrison, Stéphanie Thiébault

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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En milieu arctique, la toundra domine. Les populations néo-eskimo se sont établies sur les côtes, loin de la ligne des arbres. Le bois utilisé comme élément architectural ou mobilier n'est donc pas de croissance locale. La principale source est le bois flotté, troncs de la forêt boréale charriés depuis les fleuves nord-américains et sibériens. Vers l' an 1000, les Thuléens des phases pionnières partent de la côte nord de l'Alaska pour occuper l'Arctique oriental canadien (chap. I). Si l'on considère la variabilité des ressources ligneuses inhérentes aux variations environnementales (chap. II et III), ils sont partis de régions où le bois est relativement abondant pour des régions où il est moins fréquent et où son arrivage est moins prévisible. Ce mouvement migratoire et les différences pressenties dans l'accessibilité des ressources ont-ils entrainé une modification de l'exploitation des matières ligneuses ? Dans cet objectif, une approche comparative a été menée, fondée sur l'analyse, taxinomique, dendrologique et xylologique (chap. IV) du mobilier de 10 sites datés du Birnirk au Thulé classique et localisés entre la côte nord de l'Alaska et la côte est de la terre d'Ellesmere (Chap. V & VI). Nous avons montré que les amas locaux de bois flotté constituent bien l'approvisionnement principal des thuléens. Cependant, d'un site à l'autre, de légères variations dans les caractéristiques du bois et la présence de taxons rares témoignent de probables différences de disponibilité et des modalités d'approvisionnement plus complexes venant compléter l' approvisionnement principal. Ces modalités secondaires, motivées par le souci voire la nécessité d'acquérir des matériaux de qualité plus que par une pénurie de bois, impliquent le déplacement des groupes vers les zones boisées ou des échanges avec d'autres groupes thuléens voire avec des groupes culturellement différents (Chap. VII & VIII).