Thèse soutenue

Fonctionnement sismique, cinématique et histoire géologique de la faille de Haiyuan

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Auteur / Autrice : Cécile Lasserre
Direction : Yves GaudemerPaul Tapponnier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géophysique interne
Date : Soutenance en 2000
Etablissement(s) : Paris 7

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La faille de haiyuan s'etend sur plus de 1000 km en bordure nord-est du tibet et accommode la partie decrochante senestre de la convergence entre le tibet et la plateforme de gobi. Sa partie centrale (220 km) constitue une lacune sismique. Nous etudions le comportement de cette faille sur quelques annees a quelques millions d'annees. Cinq seismes de m>5, les plus forts depuis ceux de 1920 et 1927 (m8), se sont produits pres de la lacune depuis 1986. Nous avons determine les mecanismes au foyer et l'origine tectonique des seismes de tianzhu (01/06/96) et yongden (21/07/95), qui mettent en jeu des structures secondaires de la faille. La microsismicite enregistree de 1996 a 1998 par six stations autour de la lacune confirme l'existence d'un decollement reliant en profondeur (15-20 km) les chevauchements des qilian shan et la faille de haiyuan. L'analyse photogrammetrique de photographies du segment du maomao shan de la lacune, prises par un avion teleguide, a permis de mesurer les decalages de bords de terrasses alluviales, datees au 1 4c, et d'en deduire la vitesse holocene de ce segment : 124 mm/an. Au moins deux seismes passes de m8 semblent s'etre produits sur la lacune, possibles seismes caracteristiques, de deplacement cosismique 124 m, se repetant tous les 1050450 ans. La vitesse post-glaciaire du segment du leng long ling, 205 mm/an, a l'ouest de la jonction des failles de haiyuan et gulang, a ete deduite du decalage d'une moraine glaciaire, datee par isotopes cosmogeniques ( 2 6al, 1 0be). Les premieres mesures gps entre 1994 et 1999 de deux profils perpendiculaires a la lacune montrent des mouvements compatibles avec une faille senestre, encore difficilement interpretables en terme de vitesse de glissement actuelle. L'existence de la faille pourrait remonter au miocene superieur. Son rejet fini, dont nous identifions de nouveaux marqueurs morphologiques et geologiques, pourrait etre superieur a 100 km.