Thèse soutenue

Le lieu de l'oeuvre

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Auteur / Autrice : Gisèle Grammare
Direction : Jean Lancri
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Art et archéologie
Date : Soutenance en 1997
Etablissement(s) : Paris 1

Résumé

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Au cours de la réalisation de trois expositions successives, la notion de lieu a trouvé à s'exprimer selon plusieurs occurrences. Notre pratique plastique s'inspire de l'architecture. La première exposition en 1993, à la chapelle Saint-Louis de La Salpêtrière : "créer pour le Dieu" s'est appuyée sur les caractéristiques architecturales du plan classique, notamment le carré, dans ce bâtiment influencé par l'architecture de Palladio. Avec la seconde exposition, au cloitre des Billettes, en 1994, nous pensions expérimenter une relation a un autre type de lieu : celui d'un cloitre gothique. Or, la légende de la profanation de l'hostie est censée s'être déroulée à cet endroit en 1290. C'est ce qui a conduit notre travail en prenant la forme d'un titre "l'origine du rouge, le lieu de la couleur". Différentes sources conduisant à une mise en scène de l'apparition du rouge s'y confrontent. Le thème de la maison, pour l'évocation de la maison de l'usurier juif Jonathas, émerge. Avec lui, la forte impression produite, en 1990, au métropolitan Museum de New York par le panneau de fresque romaine provenant de boscotrecase, près de Pompéi, s'est imposée. Sa structure et les déclinaisons chromatiques (en noir) et formelles serviront de modèles à une importante série titrée : chambre impériale noire. Ceci fera l'objet d'une troisième exposition : ". . . Au lieu de. . . ", à la galerie Pixi, en 1995. Du lieu d'architecture, au lieu de mots par la légende, nous passons au lieu antique de la peinture romaine ou nous situons une origine de l'abstraction et du monochrome. Notre appartenance esthétique trouve sa place dans une référence au sublime de Longin à Barnett Newman. Notre approche sensible de peintre s'accommode bien des analyses très plastiques de E. Burke du côté d'une phénoménologie du sublime. À la chapelle de la Sorbonne, la soutenance de notre recherche se présente en dix panneaux exposés, nommes Chora, ce qui rassemble le lieu et le nom, puisque c'est "tout un"