Thèse soutenue

Degré de répercussion, biens échangeables et concurrence imparfaite en Côte d'Ivoire

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Auteur / Autrice : Jean-Michel Marchat
Direction : Jean-Paul Azam
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance en 1997
Etablissement(s) : Clermont-Ferrand 1

Résumé

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Les pays à taux de change fixe d’Afrique de l’Ouest ont connu, ces dernières décennies, des déséquilibres économiques forts. En contradiction avec la loi du prix unique pour un petit pays, le prix intérieur des biens échangeables semble ne s’être pas ajusté. Cette thèse étudie le problème d’un degré de répercussion incomplet, I. E d’une déconnexion entre les variables exogènes (prix mondial, taux de change) et le prix intérieur d’un bien échangeable en Côte d’Ivoire. En répercussion, incomplète, au plan théorique, l’évolution d’une économie après un choc exogène (augmentation des termes de l’échange, dévaluation) diffère des résultats standards. Ceci semble statistiquement valide en Côte d’Ivoire où le marché domestique des biens échangeables est en concurrence imparfaite. Un degré de répercussion incomplet a été créé par le cadre réglementaire qui a généré des situations de concurrence imparfaite, certains secteurs sont devenus non échangeables. L’imposition de certains règlements provenait d’une logique de maintien au pouvoir d’une élite devant répondre à une demande de protection de groupes sociaux stratégiques. Les politiques économiques doivent alors être menées avec précaution. Une analyse de théorie de jeux montre que, sous certaines conditions, une libéralisation sectorielle n’induit pas toujours une concurrence parfaite sur le marché intérieur et qu’une répercussion complète n’est pas certaine. En outre, un cadre réglementaire induisant des asymétries informationnelles a un effet néfaste sur la concurrence. Une étude économétrique sur données d’enquête montre que certains avantages fiscaux peuvent influencer négativement les entrées et pérenniser un régime de concurrence imparfaite, favorisant une répercussion incomplète. Enfin, une analyse économétrique sur la base de prix collectés au niveau des firmes ivoiriennes indique qu’entre 1993 et 1995, le degré de répercussion a été incomplet. Outre les variations de change et de prix mondiaux, ce résultat provient du degré de concurrence imparfaite. Certains marchés sont alors devenus presque non-échangeables.