Thèse soutenue

La représentation romanesque de la nature de 1660 à 1680

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Auteur / Autrice : Isabelle Trivisani-Moreau
Direction : Georges Molinié
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature française
Date : Soutenance en 1996
Etablissement(s) : Paris 4

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La remise en question théorique en 1660 de certains procédés utilisés dans le roman dont la description menace la présence de la nature. En fait, les composantes de la nature demeurent assez largement représentées : elles ne jouent pas seulement un rôle au sein de l'intrigue mais remplissent également des fonctions ornementales et même symboliques. L'influence de cette remise en question se perçoit surtout dans la modification des codes littéraires. Du locus amoenus on retient l'idée d'agrément qui sous-tend la représentation de tout espace extérieur : c'est dans le jardin que s'incarne le mieux cette nouvelle image, qui se construit selon le principe d'une idéalisation modérée. Dans cet espace renouvelé, les romanciers installent des évènements en apparence contradictoires. La nature est aussi bien le lieu d'une intimité, celle des rêveurs ou des amants, que le cadre d'une vie sociale : la littérature se fait l'écho de pratiques mondaines du temps en accord avec les goûts des lecteurs de romans. Il ne s'agit pas néanmoins pour les auteurs de faire de l'espace extérieur une simple toile de fond, mais d'enrichir le roman en utilisant cette ambiguïté dans une stratégie de la vraisemblance.