Thèse soutenue

Biogeochimie du mercure en milieu estuarien et cotier

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Auteur / Autrice : Marina Coquery
Direction : D. COTA
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Terre, océan, espace
Date : Soutenance en 1994
Etablissement(s) : Paris 6

Résumé

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La distribution et la speciation du mercure sont analysees dans trois estuaires stratifies de l'arctique (lena, ob, yenisei), trois estuaires macrotidaux europeens (loire, seine, elbe) et en mer du nord. Dans les fleuves, les concentrations moyennes en mercure dissous sont comprises entre 1. 5 et 5. 0 pm, et en mercure particulaire entre 50 et 980 ng g#-#1. Les concentrations dans les fleuves arctiques sont parmi les plus faibles jamais mesurees. Dans les estuaires macrotidaux, la contamination d'origine anthropique est plus importante dans la seine et l'elbe que dans la loire. Dans les fleuves et les eaux cotieres, le mercure dissous est surtout constitue de formes inorganiques et organiques non labiles. Une partie du mercure dissous (<0. 8 m) est associe a la fraction colloidale. La distribution entre formes dissoute et particulaire (logk#d 5. 2 - 5. 9) montre l'importance de la phase particulaire. Generalement, la distribution des concentrations dans les particules en suspension est controlee par l'importance de la fraction organique des particules. L'enrichissement du mercure dans le phytoplancton a ete montre en mer de kara et dans la zone cotiere de loire. Dans les eaux cotieres de loire et de seine, la presence de mercure elementaire est reliee a la production primaire. Mercure elementaire et dimethylmercure sont detectes dans la region du minimum d'oxygene de l'estuaire de seine. Les concentrations en monomethymercure particulaire dans la loire sont plus elevees dans les eaux douces et marines que dans l'estuaire. Les plus fortes sont mesurees dans les eaux de surface de la mer du nord. Les apports fluviatiles de mercure, tres importants lors des crues, sont principalement sous forme particulaire. Le bilan du mercure en zone cotiere montre un apport par les fleuves comparable au depot atmospherique direct. L'evasion du hg vers l'atmosphere constitue de 4 a 35% des apports atmospheriques