Place et signification de la pharmacopée dans la médecine traditionnelle lobi
Auteur / Autrice : | Oria Atin |
Direction : | Sory Camara |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Ethnologie |
Date : | Soutenance en 1988 |
Etablissement(s) : | Bordeaux 2 |
Jury : | Président / Présidente : Jacques Wittwer |
Examinateurs / Examinatrices : Sory Camara, Michel Lebras, Christian Mériot |
Mots clés
Résumé
Le "pays Lobi" est situé entre le 9ème et le 11ème degré de latitude nord et entre 2 30 et 4 degrés de longitude ouest. Il est partagé entre le Ghana, la Côte d'Ivoire et le Burkina Faso. Dans leur organisation sociale, les grandes subdivisions domestiques se distinguent les unes des autres par leur identification à un arbre ou à une plante. Autrement dit tout se passe comme si les groupements humains tenaient leurs différences les uns par rapport aux autres, des différences qui existent entre les espèces végétales. Les lobi se nourrissent de végétaux et se soignent avec des plantes. Nous voyons donc que ces végétaux ont une grande importance non seulement dans l'organisation socio-économique et la subsistance des lobi, mais aussi dans leurs médecines. Dans la médecine traditionnelle lobi il y a deux choses : il y a l'aspect concret, visible et palpable : "le médicament" puis le rituel. Le médicament n'est pas censé contenir dans sa matérialité l'efficacité médicale nécessaire. L'élément qui parait le plus déterminant c'est les éléments rituels et symboliques. Si on ajoute à la partie matérielle, les éléments rituels et symboliques, on a alors une "médecine" censée avoir l'efficacité nécessaire. Bref, les médecines traditionnelles sont fondées sur les vertus de la matière végétale, animale et minérale et dynamisées par le rituel et le symbole.