"La Gallerie des femmes fortes" de Pierre Le Moyne, version péruvienne : Inscription historique et sociale, principaux protagonistes
Auteur / Autrice : | Susana Janet Vargas León |
Direction : | Pierre-Yves Beaurepaire |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire et civilisations des mondes moderne et contemporain |
Date : | Soutenance le 27/06/2018 |
Etablissement(s) : | Université Côte d'Azur (ComUE) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sociétés, humanités, arts et lettres (Nice ; 2016-....) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement de préparation : Université de Nice (1965-2019) |
Laboratoire : Centre de la Méditerranée moderne et contemporaine (Nice) | |
Jury : | Président / Présidente : François Cadilhon |
Examinateurs / Examinatrices : François Cadilhon, José María Imízcoz Beunza, Christophe Giudicelli, Marc Marti, José Antonio Rodríguez Garrido | |
Rapporteurs / Rapporteuses : François Cadilhon, José María Imízcoz Beunza |
Mots clés
Résumé
Notre présent travail de recherche vise à cerner l’ensemble des spécificités qui entourent et caractérisent la traduction péruvienne de l’ouvrage du jésuite français Pierre Le Moyne La Gallerie des femmes fortes parue en France en 1647 et publiée dans la vice-royauté du Pérou en 1702. C’est à travers cette pièce rare que nous avons souhaité incarner et problématiser notre questionnement sur les rapports multiples entre identité nationale en formation, identité féminine péruvienne et relations culturelles et littéraires franco-péruviennes. Le choix de l’étude de cet ouvrage n’est donc pas uniquement issu d’inclinations personnelles, mais constitue selon nous, un exemple emblématique de l’utilisation religieuse, culturelle et politique d’un texte littéraire, artistique et à grande teneur morale. L’édition de 1702 est une illustration significative des liens dynamiques entre une œuvre littéraire, artistique et son contexte historique, tant du point de vue de ses inspirations, de son enracinement que de ses résonances avec une époque donnée. Dans leur forme vivante, ces maillons littéraire et historique renvoient tout autant aux discours sur le statut social de la femme et à ses mutations, qu’au rôle actif que certains des protagonistes de l’édition péruvienne eurent à l’intérieur de cette époque même. Ainsi, au-delà de la résonance entre la version originale et la version péruvienne du texte, les principaux artisans de la traduction castillane du livre furent principalement incarnés par Pierre Le Moyne, auteur et poète à l’origine de l’ouvrage, ainsi que les créoles, don Fernando Bravo de Lagunas traducteur du livre auteur d’une remarquable dédicace ; Fray Miguel Adame de Montemayor, graveur et peintre qui évolua entre le XVIIème et le XVIIIème siècle et réalisa les gravures pour l’édition péruvienne du texte de 1702 et Joseph de Contreras y Alvarado, imprimeur et éditeur, qui rendit possible la parution de ce premier texte français traduit et publié dans la vice-royauté du Pérou.