Thèse soutenue

La vie artistique à Toulouse, arts plastiques, de 1939 à 1958

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Auteur / Autrice : Coralie Machabert
Direction : Luce Barlangue
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l'art
Date : Soutenance le 27/11/2019
Etablissement(s) : Toulouse 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Temps, Espaces, Sociétés, Cultures (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : France, Amériques, Espagne, Sociétés, Pouvoirs, Acteurs (Toulouse ; 1995-....)
Jury : Président / Présidente : Esteban Castañer Muñoz
Examinateurs / Examinatrices : Luce Barlangue, Dominique Dussol, Jean Nayrolles, Hélène Palouzié
Rapporteurs / Rapporteuses : Esteban Castañer Muñoz, Dominique Dussol

Mots clés

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Résumé

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Les vingt années comprises entre le début de la seconde guerre mondiale et la proclamation de la Ve République sont charnières dans la transition du foyer artistique toulousain. Rythmée par les transformations sociétales, la vie culturelle oscille entre tradition et modernité. Si des spécificités se signalent, le comportement de ce pôle, carrefour d’un territoire en pleine mutation, semble être représentatif de celui de la France au milieu du XXe siècle. L’observation du fonctionnement des institutions muséales mais aussi de l'organisation de l’enseignement artistique témoigne des permanences et ruptures des politiques de gestions locales. Si Toulouse devient une terre d’accueil pendant l’Occupation, les échanges artistiques ne perdurent pas après la Libération. La cité occitane, méfiante à l’égard de toutes formes de centralisme, revendique une identité qui la distingue. Cette posture est validée par la commande artistique, entretenue par la programmation des expositions, relayée par le marché et diffusée par la presse. Toutefois, durant les années 1950, à travers la convergence d’actions individuelles, associatives ou institutionnelles, une impulsion se discerne et des facteurs d’ouvertures se manifestent. Dans le domaine de la création, les débats qui émergent à l’échelle nationale et internationale sont accueillis et assimilés. Autour d’une nouvelle génération d’acteurs, les initiatives fédératrices se multiplient et génèrent une émulation salutaire. Un renouvellement dans le corps dirigeant des instances culturelles ajoute à la dynamique collective. Les interventions municipales dans le secteur des Arts se réorientent, marquées par des enjeux de rayonnement, avec en toile de fond, les prémices d’un processus de décentralisation. Ces moteurs font évoluer le discours et un décloisonnement s’opère. Les changements qui jalonnent la période amorcent un désenclavement artistique et préfigurent la métamorphose de la capitale régionale dans les années 1960.