Thèse soutenue

Micro-finance et lutte contre la pauvreté : logiques d’acteurs et transformations sociales en Moyenne Guinée (Fouta Djalon)

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Auteur / Autrice : Elhadj Souleymane Diallo
Direction : Alia Gana
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie
Date : Soutenance le 29/06/2016
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Économie, organisations, société (Nanterre)
Jury : Président / Présidente : Alphonse Yapi-Diahou
Examinateurs / Examinatrices : Alia Gana, Alphonse Yapi-Diahou, Pierre-Noël Denieuil, Laurence Granchamp Florentino
Rapporteurs / Rapporteuses : Alphonse Yapi-Diahou, Pierre-Noël Denieuil

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Cette thèse est une étude socioéconomique qui analyse la dynamique de pénétration et de socialisation des instituts de micro-finance (IMF) en Moyenne Guinée (république de Guinée), à travers les logiques d’acteurs et les transformations sociales associées à cette forme nouvelle de bancarisation qui cible les pauvres. La première partie présente le cadre de la recherche et indique que, pour l’État, la législation et les investisseurs, les IMF sont nés pour affaiblir l’économie informelle. La deuxième partie montre que pratiques et ressorts de légitimation des IMF assurent la pénétration sociale du monopole idéologique de la gouvernance globale de la pauvreté (OMD, DSRP, PPTE), constituant au passage une aubaine pour des entrepreneurs des réseaux parfois affiliés au pouvoir. Néanmoins, l’enquête de terrain montre que les clients de la Moyen Guinée sont abonnés autant aux IMF qu’aux régimes d’endettement et d’épargne très anciens qui résistent au changement et permettent de tenir dans la crise, d’assumer sa position sociale ou d’entreprendre son émancipation (cas des femmes). Dans la troisième partie, nous verrons que l’importance des IMF en Moyenne Guinée n’est pas tant dans la réduction de la pauvreté qu’ils aggravent parfois par le surendettement des ménages, que dans le renouvellement de la problématique du « développement » et des politiques publiques, ou l’introduction de la question sociale