Thèse soutenue

La réémergence de la mode chinoise et le rôle du Japon

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Auteur / Autrice : Sabine Chrétien-Ichikawa
Direction : Patrick Fridenson
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire (option : sciences des organisations)
Date : Soutenance en 2012
Etablissement(s) : Paris, EHESS
Jury : Président / Présidente : François Gipouloux
Examinateurs / Examinatrices : François Gipouloux, Patrick Fridenson, Gilles Garel, Véronique Pouillard

Résumé

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Depuis l'ouverture économique de la Chine dans les années 1980, le pays n'a eu de cesse de rattraper son retard. L'industrie de la confection a gagné en importance, puis le « made in China » s'est transformé en stratégie de « Designed in China ». Le contexte et les étapes décisives de ce processus sont analysés d'un point de vue historique ainsi que les conséquences, les facteurs d'influence et les freins. L'hypothèse avancée est que le Japon a participé à cette évolution, et de façon différente des pays occidentaux du fait de sa proximité géographique et culturelle, et de son expérience de pionnier dans le lancement d'une mode d'origine asiatique dans les années 1970-80. La première partie présente les échanges triangulaires entre le Japon, la Chine et l'Occident depuis la deuxième moitié du XIXe siècle. La deuxième partie analyse les tournants et les étapes du « système de mode » naissant en Chine après 1978 selon la chaine de valeur du textile-habillement, dans la production, la distribution, et la communication, au travers de monographies d'entreprises. Ce système comprend des acteurs privés et publics, des instituts de formation, des associations professionnelles. La troisième partie place la mode chinoise dans le contexte des industries créatives. La recherche met en lumière que les transferts du Japon vers la Chine se sont dématérialisés et que le potentiel de développement d'une mode chinoise originale est important. Néanmoins la difficulté d'émergence d'un système de mode créatif en Chine continentale s'explique par des raisons historiques et culturelles, par l'interventionnisme de l'État, et par le manque de recours au patrimoine culturel local.