Thèse soutenue

Impact de la littérature indigène au Brésil : une redéfinition des théories euro-occidentales

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Auteur / Autrice : Héloïse Behr
Direction : Jacqueline Penjon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études lusophones
Date : Soutenance le 09/01/2017
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Europe latine et Amérique latine (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris ; 1970-....)
Laboratoire : Centre de recherche sur les pays lusophones (Paris)
Jury : Président / Présidente : Anne-Marie Quint
Examinateurs / Examinatrices : Jacqueline Penjon, Anne-Marie Quint, Vera Maquêa, Jorge P. Santiago

Résumé

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Comme Karl Marx le résumait, les colonisés « ne peuvent se représenter eux-mêmes ;ils doivent être représentés ». L’Indigène du Brésil a toujours tenu une place de choix dans la littérature brésilienne. Depuis les années 80, il devient sujet de ses oeuvres.A travers Metade Cara, Metade Máscara de Eliane Potiguara (2004) ; La chute du ciel. Paroles d'un chaman yanomami co-écrit par le chaman Davi Kopenawa etl'anthropologue Bruce Albert. (2010) et Geografia indígena rédigé conjointement parles professeurs en formation du Parque Indígena do Xingu (1995), nous abordons laquestion de l'identité indigène et brésilienne, en questionnant la légitimité et la validité de la dénomination « littérature indigène ».De ces publications diversifiées émergent des réflexions éclairantes sur la notiond’identité, notamment en la croisant à la problématique de l’auctorialité. L’adoption de l’écriture alphabétique par les Indigènes du Brésil permet la réappropriation d’un portrait longtemps soumis au regard de l’autre, donc un retour sur les écrits occidentaux et brésiliens.Par ailleurs, la littérature indigène apporte une vision différente de l'Histoire traitée du point de vue du « supersujet occidental » (Saïd, 2000). En nous appuyant sur les théories post-coloniales, nous montrons que la littérature indigène est révolutionnaire car elle propose un angle de vision excentrique (Bhabha, 1994) élargissant le concept européen de l'historiographie (Mignolo, 2003) s'appuyant sur la multiplicité des voix du divers (Glissant, 1981) notamment basées sur l'oralité.