Thèse soutenue

Exposition hormonale et performances physiques chez les femmes françaises en population générale

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Auteur / Autrice : Maryline Le Noan-Lainé
Direction : Marianne Beau Yon de Jonage-Canonico
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Santé publique - épidémiologie
Date : Soutenance le 07/11/2022
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Santé Publique
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations (Villejuif, Val-de-Marne ; 2010-....)
référent : Faculté de médecine
graduate school : Université Paris-Saclay. Graduate School Santé publique (2020-....)
Jury : Président / Présidente : Marie Herr
Examinateurs / Examinatrices : Sandrine Andrieu, Nathalie Chabbert-Buffet, Jean Bouyer, Catherine Helmer
Rapporteurs / Rapporteuses : Sandrine Andrieu, Nathalie Chabbert-Buffet

Mots clés

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Résumé

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L'augmentation considérable de la longévité observée au niveau mondial place le vieillissement en bonne santé et la prévention de la perte de l'autonomie au cœur des enjeux de santé publique. De nombreuses études visent ainsi à identifier les déterminants précoces du processus de vieillissement qui impacte progressivement le fonctionnement physique et dont les mauvaises performances prédisent la survenue des évènements défavorables liés à l'âge.Les données biologiques actuelles soutiennent l'hypothèse de l'effet bénéfique des œstrogènes sur les tissus musculaire et osseux et sur les systèmes neuro et cardio-vasculaire. Pourtant, l'influence de l'exposition hormonale sur les performances physiques chez les femmes reste mal connue et controversée.À partir des données de l'étude CONSTANCES, une cohorte française en population générale, nous avons exploré l'association transversale entre l'exposition hormonale endogène et exogène et les performances physiques (vitesse de marche et force de préhension) parmi près de 40.000 femmes de plus de 45 ans recrutées entre 2012 et 2020.Des analyses multi-ajustées ont permis de mettre en évidence des associations positives significatives entre la vitesse de marche et l'âge aux premières règles, l'âge au premier accouchement, la durée d'allaitement cumulée, l'âge à la ménopause et la durée de vie reproductive. Le temps écoulé depuis la ménopause était négativement lié et une association quadratique avec la parité a également été retrouvée.Par ailleurs, la force de préhension manuelle était associée positivement à l'âge aux premières règles, à la durée d'allaitement cumulée et à l'utilisation actuelle du traitement de la ménopause mais négativement au statut ménopausique et à la durée d'utilisation de la pilule.Enfin, un indice d'exposition hormonale cumulée était positivement associé aux deux paramètres de performances physiques.Ces résultats suggèrent que des niveaux élevés et prolongés d'exposition aux œstrogènes tout au long de la vie pourraient participer au maintien des performances physiques au cours du vieillissement. Ce travail participe ainsi à l'amélioration des connaissances sur les mécanismes pouvant expliquer la grande variabilité de la capacité physique entre les femmes et contribue à l'identification de groupes à risque pour lesquels des stratégies de prévention précoces individualisées pourraient être proposées.