Thèse en cours

Les entrainements combinés « force-endurance » : vers la gestion des interférences par l'ordre et la modalité d'entrainement.

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Auteur / Autrice : Bertrand Mathieu
Direction : Nicolas BabaultXavier Bigard
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Staps
Date : Inscription en doctorat le 30/08/2018
Etablissement(s) : Bourgogne Franche-Comté
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Environnements, Santé (Dijon ; Besançon ; 2012-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Cognition, Action, et Plasticité Sensorimotrice (CAPS) (Dijon)

Mots clés

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Résumé

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Le rugby est un sport collectif, se caractérisant par une répétition d'efforts intenses, de courtes durées et alternant des phases de déplacement et de combat (Duthie et coll., 2003). Les sollicitations musculaires induites par les entraînements aérobie et anaérobie, spécifiques aux joueurs de rugby, sont très différentes (Nader et coll., 2006). Plusieurs auteurs (Chromiak et Mulvaney, 1990 ; Tanaka et Swensen, 1998) ont mis en avant des adaptations physiologiques spécifiques à chaque modalité d'effort. La question du développement concomitant des qualités neuromusculaires et oxydatives s'est alors posée. Compte tenu des réponses très spécifiques et opposées à ces deux types d'efforts, l'hypothèse a été formulée que la combinaison de ces deux formes d'entraînement puisse induire un « conflit physiologique » au sein de l'organisme. Hickson (1980) fut le premier auteur à s'intéresser aux effets sur les performances de la combinaison des efforts en mesurant les adaptations induites par 10 semaines d'entraînement. Le principal résultat de cette étude mettait en évidence un gain de force maximale du bas du corps réduit après la période d'entraînement combiné force/aérobie par rapport à celui mesuré après une période d'entraînement de force seul. De nombreux auteurs (Hakkinen et coll., 2003; Hennessy et Watson, 1994; Hunter et coll., 1987; Kraemer et coll., 1995; Leveritt et coll., 1999; McCarthy et coll., 1995 et 2002) parlent, depuis, d'effet « interférentiel » de l'entraînement aérobie sur le développement de la capacité de production de force. Une méta-analyse, réalisée par Wilson (2012), indiquait que la qualité de puissance musculaire semblerait davantage altérée par ce phénomène d'interférence par rapport à la force maximale et à l'hypertrophie. La production de force à vitesse rapide serait donc plus affectée par la combinaison des entraînements que la production de force à vitesse lente (Dudley et Djamil, 1985). Enfin, les travaux récents de Robineau et coll. (2016, 2017) ont montré que l'interférence aurait un effet systémique et agirait donc sur l'ensemble de la musculature du joueur. Un entraînement aérobie de course à pied induirait alors une altération des capacités neuromusculaires des membres inférieurs mais aussi supérieurs. Il convient alors d'émettre la possibilité que l'entraînement aérobie nuise au développement des qualités neuromusculaires dans le cadre de ces combinaisons d'entraînements. A notre connaissance, aucune étude ne s'est donc intéressée à comparer l'effet interférentiel de différentes modalités d'entraînement aérobie sur les paramètres neuromusculaires suite à différents programmes d'entraînement combinés. Effets des entraînements aérobies sur les adaptations neuromusculaires lors d'entraînements en force: Influence de l'ordre et de la modalité aérobie. Nous faisons l'hypothèse que le phénomène d'interférence de l'aérobie sur le développement de la force pourrait être influencé par le type de séance aérobie proposé au sein d'un programme combiné. Les réponses aigues obtenues à la suite d'une session d'entraînement combiné seraient perturbées par les modalités de travail aérobie (Portée versus courue). De la même manière, il existerait des corrélations entre les réponses aigues obtenues à la suite d'une séance d'entraînement combinés et celles mesurées lors d'un microcycle d'entraînement combinés. C'est pourquoi, nous mesurons les réponses moléculaires induites par un microcycle d'entraînement combinés. Enfin, nous tenterons d'observer des adaptations concomitantes aux résultats précédemment trouvés, à la suite d'un cycle d'entraînement combinés de 12 semaines.