Thèse soutenue

Du don au partage, étude expérimentale en société Kanak.

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Auteur / Autrice : Jean-Pierre Prou
Direction : Jean Baratgin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie cognitive
Date : Soutenance le 04/02/2021
Etablissement(s) : Université Paris sciences et lettres
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'École pratique des hautes études (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire CHart - Cognitions Humaine et ARTificielle
établissement de préparation de la thèse : École pratique des hautes études (Paris ; 1868-....)
Jury : Président / Présidente : Bernard Rigo
Examinateurs / Examinatrices : Annamaria Lammel, Sabine Guéraud, Frank Jamet, Isis Truck, Denis Legros, Hiroshi YAMA
Rapporteurs / Rapporteuses : Annamaria Lammel, Sabine Guéraud

Mots clés

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Résumé

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L’objectif de cette recherche, réalisée en Nouvelle-Calédonie, est d’étudier l’influence des normes sociales Kanak sur un biais cognitif l’effet de dotation et sur une conduite prosociale qualifiée d’altruiste dans le monde occidental.Nous soutenons un nouveau mécanisme explicatif non exclusif à l’effet de dotation. L’effet de dotation traduit l’application de normes sociales et se manifeste notamment chez les enfants de culture Kanak âgés de 3 à 5 ans par un effet de dotation inversé et à 10 ans par un effet de dotation, ces résultats étant complètement liés au statut de l’expérimentateur, au milieu de vie (urbain et tribal) et conformes aux normes sociales en vigueur dans la culture Kanak.Conformément aux valeurs prônées par la culture Kanak, le partage fut la norme retenue par les participants des îles Loyauté au jeu économique expérimental dit du « dictateur ». Ces résultats témoignent d’une conduite altruiste très prononcée dès le plus jeune âge, très largement ancrée à l’âge adulte. Les normes sociales Kanak visant à privilégier le renforcement des liens sociaux, le concept même d’altruisme ayant été pensé en Occident par Comte en 1851, dans une société où l’individualisme primait alors et prime toujours aujourd’hui, l’ « altruisme » a-t-il un sens dans la culture Kanak ? Les résultats obtenus tendent à mettre en évidence la force des liens sociaux qui unit chaque sujet à sa communauté d’appartenance … et non pas l’altruisme, altruisme qui peut exister par ailleurs, notamment du fait de la christianisation, mais qui n’explique effectivement pas la réalité sociale.