Thèse soutenue

Conséquences de l'infection par le VHB chez les personnes séropositives en Afrique subsaharienne à l'ère du traitement antirétroviral précoce

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Auteur / Autrice : Menan Gérard Kouame
Direction : Christine DanelAnders Boyd
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Santé publique Epidémiologie
Date : Soutenance le 31/03/2021
Etablissement(s) : Bordeaux
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, politique, santé publique (Bordeaux)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Bordeaux population Health
Jury : Président / Présidente : Didier Koumavi Ekouevi
Examinateurs / Examinatrices : Christine Danel, Didier Koumavi Ekouevi, Philippe Msellati, Patrizia Carrieri, Valériane Leroy, Karine Lacombe
Rapporteurs / Rapporteuses : Philippe Msellati, Patrizia Carrieri

Résumé

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En Afrique subsaharienne la co-infection VIH-VHB est encore un problème de santé publique, même à un moment où les ARV sont universelles. Nous avons étudié les conséquences de l'infection par le VHB chez les personnes VIH+ à l'ère du traitement antirétroviral précoce. Méthodes : À partir des données de l'essai Temprano ANRS 12136, nous avons effectué trois analyses pour évaluer chez les co-infectés VHB-VIH (1) le risque de mortalité, (2) la mortalité en fonction du taux de CD4 et (3) la réplication virale B et la fluctuation des ALAT chez les individus AgHBe négatifs naïfs de traitement. Résultats : 2052 (99,8%) ont été inclus dans cette analyse, 1862 (91%) étaient mono infectés par le VIH et 190 (9%) co-infectés par le VIH / VHB. Parmi ces derniers, 135 (71%) avaient une charge virale du VHB <2 000 UI / ml et 55 (29%) ≥ 2 000 UI / ml. L’étude de la mortalité a montré que : Les patients co-infectés VIH-VHB qui ont une forte charge virale VHB > 2000 UI/ml ont une mortalité trois fois plus élevée comparée aux patients non co-infectés, ou avec une charge virale B VHB < 2000 UI/ml. L’étude de l’activité du virus de l’hépatite B chez les patients co-infectés naïfs de traitement a montré que la quantification de l’AgHBs était stable pendant le suivi pour la plupart des patients, quel que soit le profil d'activité AgHBe-négatif du VHB. Le taux d’ALAT était très variable au cours du suivi, la majorité des poussées d'ALAT supérieures à deux fois la limite supérieure de la normale (> 70 UI / L) survenant chez des patients systématiquement classés avec une « hépatite » chronique AgHBe négative (60,0 %) ou celles oscillant entre « infection » chronique AgHBe négatif et « hépatite » (38,1%).l’étude de la mortalité en fonction du taux de CD4 a noté que l'incidence ajustée de la mortalité était comparable entre les individus AgHBs positifs et AgHBs négatifs lorsque le les CD4 étaient> 500/mm3 (RTI ajusté = 0,85, IC à 95% = 0,13-2,95). Cette différence est devenue plus apparente lorsque le nombre de CD4 atteignait 350-500 / mm3 (IRR ajusté = 1,51, IC à 95% = 0,34-4,46) ou <350 / mm3 (IRR ajusté = 2,10, IC 95% = 0,84-4,53). Conclusion : En Afrique subsaharienne, nous avons montré que les adultes infectés par le VIH et atteints d'hépatite B chronique restent une population à risque accru de mortalité malgré un traitement antirétroviral précoce, même pour ceux qui sont traités à un stade précoce de l'infection par le VIH.