Thèse soutenue

Herméneutique des mondes disjonctifs : le sacré et ses conséquences dans la fantasy et la science-fiction (1950-1989)

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Auteur / Autrice : Mathieu Lottiaux
Direction : Arnaud Huftier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littératures comparées
Date : Soutenance le 09/12/2021
Etablissement(s) : Valenciennes, Université Polytechnique Hauts-de-France
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale polytechnique Hauts-de-France (Valenciennes, Nord ; 2021-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de recherche sociétés et humanités (Valenciennes, Nord ; 2021-....)
Etablissement délivrant conjointement le doctorat : Institut national des sciences appliquées Hauts-de-France (Valenciennes, Nord ; 2019-....)
Jury : Président / Présidente : Frédéric Attal
Examinateurs / Examinatrices : Arnaud Huftier, Juliette Vion-Dury, Philippe Clermont, Lambert Barthélemy, Patrick Bergeron
Rapporteurs / Rapporteuses : Juliette Vion-Dury, Philippe Clermont

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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L’objectif de notre travail est de réunir, au sein d’une analyse commune, les récits de science-fiction et de fantasy, d’en comprendre les mécanismes transversaux et d’en proposer à la fois une relecture et une herméneutique. Pour cela, nous posons l’hypothèse, en nous appuyant sur les travaux de Mircea Eliade et Marc Angenot, que les récits de fantasy et de science-fiction sont des « histoires sacrées » soutenues par un deus otiosus au sein de mondes disjonctifs. La diégèse (le monde fictionnel) de ces récits inclut donc un sacré qui se manifeste (hiérophanies) différemment selon les récits, suivant la sensibilité (Roger Caillois) des personnages, malgré l’apparition de motifs récurrents (l’origine, la paternité, l’espace, la prédiction) et de figures fréquentes (l’apocalypse, la cosmogonie, le père, la mère, le paysage, la prophétie…) ce qui implique une organisation sociale du sacré (Hannah Arendt). A partir de là, nous observons les régulations (Gilles Deleuze, Félix Guattari ; Roger Caillois) du sacré dans la diégèse et les constantes et variables qui se dégagent au niveau du temps (Mircea Eliade ; Jean-Marie Grassin ; Jean-Paul Engélibert ; Niccholas Serruys), de l’espace (Anna Bugajska ; Roger Caillois ; Hannah Arendt) et de la justice (Roger Caillois ; Hélène Machinal ; Brian Attebery). L’espace diégétique apparait comme un composé de sacré et de profane qui nous permet l’observation de mécanismes transversaux à tous les récits. Notre dernière partie applique les constantes et les variables, issues de notre deuxième partie, articulées par le personnage et sa quête, à des ouvrages opposés par la critique afin de relire l’opposition de la science-fiction et de la fantasy et d’en proposer une relecture commune, dépassant les frontières génériques et temporelles. Les mondes disjonctifs alors des « histoires sacrées » dont les constantes et les variables, dans leur articulation, deviennent une métaphore sociale du sacré.